"> The Reindeer Section - Son of Evil Reindeer - Indiepoprock

Son of Evil Reindeer


Un album de sorti en chez .

On pourrait rapidement classer le deuxième album de The Reindeer Section dans la catégorie pop nostalgique pour jours de pluie. Et pourtant après plusieurs écoutes il est temps de s’apercevoir qu’on tient là l’un des meilleurs albums de cette année 2002. La tribu regroupée sous la houlette de Gary Lightbody (Snow Patrol) a beau être […]

On pourrait rapidement classer le deuxième album de The Reindeer Section dans la catégorie pop nostalgique pour jours de pluie. Et pourtant après plusieurs écoutes il est temps de s’apercevoir qu’on tient là l’un des meilleurs albums de cette année 2002. La tribu regroupée sous la houlette de Gary Lightbody (Snow Patrol) a beau être constituée de 27 membres (venus d’Arab Strap, de Belle and Sebastian, de Mogwai, d’Idlewild, ou encore des Vaselines?), leur musique semble émerger d’un seul et même c(h)oeur. La cohérence parfaite entre toutes les chansons, et toutes les voix, est la première chose qui frappe l’auditeur. Vient ensuite la certitude que cet album a été produit avec un soin tout particulier, chaque chanson étant un véritable joyau de sensibilité et d’élégance. Le premier titre, « Grand Parade », est à l’image de tout l’album, empreint de beauté et de tendresse. Ce qui apparaît d’abord comme une paisible balade acoustique se termine en apothéose de ch?urs et de cuivres. Puis suivent les autres, toutes aussi évidentes et indispensables. On pense à Simon and Garfunkel ou plus récemment à Kings of Convenience à l’écoute de « strike me down » ou de « I’ll be here when you wake ». Cette dernière, ponctuée de flûtes et de piano, ressemble à ces matins étranges où on ne sait plus très bien si le rêve de la veille n’a pas vraiment eu lieu. Sur « cartwheels » les musiciens du super combo écossais semblent d’humeur champêtre et nous convient à leur voyage. La plainte mélancolique de « cold water » contraste avec le très enjoué et naïf « You are my Joy », incontournable single. Enfin, sur « who told you » la voix de Roddy Woomble (Idlewild), à la limite de la fausseté, donne un peu de fragilité à un titre qui aurait pu être déshumanisé par sa tonalité électronique.Il rappelle de son timbre hésitant que l’amour (et le dépit amoureux) sont au c?ur de cet album qui pourtant ne tombe jamais dans la sensiblerie. »The Son of Evil Reindeer », malgré son titre trompeur est donc un disque d’une sensibilité exacerbée qui nous livre une musique qui mérite d’être ressentie avant d’être écoutée. Il faut n’avoir jamais été amoureux pour ne pas succomber au charme de ses douze balades romantiques dans les paysages d’Ecosse? INDISPENSABLE.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Grand Parade
  2. Budapest
  3. Strike Me Down
  4. Your Sweet Voice
  5. I'll Be Here
  6. Where I Fall
  7. Cartwheels
  8. Last Song on Blue Tape
  9. Cold Water
  10. You Are My Joy
  11. Who Told You
  12. Whodunnit