The Soft Pack ne s’est pas toujours appelés ainsi. Formé en 2007, ce quatuor originaire de San Diego était effectivement plus connu sous le nom des Muslims. « Extinction » sort en 2009 et pose déjà les bases d’un son garage aux rythmes effrénés. En attendant, nos quatre acolytes sont de plus en plus exaspérés par bon […]
The Soft Pack ne s’est pas toujours appelés ainsi. Formé en 2007, ce quatuor originaire de San Diego était effectivement plus connu sous le nom des Muslims. « Extinction » sort en 2009 et pose déjà les bases d’un son garage aux rythmes effrénés. En attendant, nos quatre acolytes sont de plus en plus exaspérés par bon nombre de remarques désobligeantes soulevées par les médias vis-à-vis de leur pseudonyme. Cela se conclut par un brutal changement de nom, en adoptant un patronyme nettement moins controversable : The Soft Pack, sous lequel ils officieront désormais et compterons bien évoluer. C’est donc sur le label Kemado et sous ce dernier pseudonyme qu’un second opus voit le jour, début 2010. Rempli d’une rage insolente et désinvolte, le quatuor nous livre ici une incroyable palette de titres, à consommer sans modération.
Cet album éponyme s’ouvre sur le morceau C’mon, premier single de l’album, aux accents Strokessiens. Les titres s’enchaînent, la fièvre est exploitée au maximum, nous plongeant chaque fois un peu plus au cœur d’un renouveau sixties mené avec brio. Le moins que nous puissions en dire, c’est que cela en impose. Tout est là : des mélodies rageusement catchy aux riffs vifs et pénétrants à souhait, en passant par l’imparable énergie qu’il s’en dégage. Le ton est donné et, en parallèle, les puissantes frappes de Brian Hill structurent et définissent le son désormais propre au quatuor.
L’orgue déployé sur Move Along en fait un petit bijou Garage, dignement hérité d’une tradition lancée par les compilations Nuggets, qui regroupent l’essentiel des groupes de Garage américain des années 65 à 68. Mais là où les Soft Pack réussissent haut la main, c’est dans la réappropriation d’un son mythique désormais tombé en désuétude. Ils font effectivement preuve d’une redoutable efficacité, parvenant à un savant mélange entre Garage et modernité.
Cependant, cela ne les empêche en rien de faire preuve de diversité, qui est d’autant plus appréciée que la caractéristique de leur son pourrait devenir étouffante. Si Flammable, doué d’un riff particulièrement implacable, prend des allures d’hymne Punk, Mexico s’apparente quant à lui à une ballade qui progresserait et s’achèverait sur un final torturé de toutes parts.
« The Soft Pack », c’est donc trente-deux minutes d’une transe aussi brève qu’intense, le point d’orgue étant atteint avec le titre final, Parasites, qui n’est pas sans rappeler l’ambiance du premier album des Horrors. Avec une si belle brochette de morceaux, The Soft Pack tape en plein dans le mille, présentant un album quasi irréprochable.
- Publication 334 vues20 avril 2010
- Tags The Soft PackKemado
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Tracklist
- C'mon
- Down on Loving
- Answer to Yourself
- Move Along
- Pull Out
- More or Less
- Tides of Time
- Flammable
- Mexico
- Parasites