The Sunshine Underground

Leeds, ville industrielle et grise du Nord de l’Angleterre, brille pourtant de mille feux sur la scène indé britannique actuelle. La faute à Ricky Wilson et ses Kaiser Chiefs qui ont décomplexé la scène locale, laquelle n’a pas tardé à s’engouffrer dans la brèche du succès. Après ¡Forward Russia!, This Et Al ou Duels, c’est […]

Emprunté à un titre des Chemical Brothers, le nom du quatuor prend toute sa signification à l’écoute des onze titres de « Raise the Alarm ». A la manière d’anciennes gloires locales (Gang of Four, The Music) ou des New-Yorkais de The Rapture, The Sunshine Underground propose un savant mélange de disco, rock, funk, pop destiné à faire danser les foules des salles de concert ou de boîtes de nuit. L’Angleterre et plus particulièrement le Nord du pays ont depuis longtemps fait sauter le clivage rock/dance music et il est donc fréquent de voir ces deux styles musicaux cohabiter et même être associés comme le prouve cet album.

Wake Up, le titre d’ouverture, lance les hostilités avec sa basse ronflante et ses riffs acérés. L’urgence est déjà de mise, les Sunshine Underground ont tiré la sonnette d’alarme et vont nous faire danser jusqu’à l’aube. Impossible de résister au single Put You In Your Place ou rester de marbre devant Panic Attack. La suite est tantôt plutôt ska (Dead Scene), tantôt plutôt rock (Borders), tantôt plutôt dance (Raise the Alarm) mais le leitmotiv de Craig Wellington et de sa bande est toujours le même : vous faire danser toute la nuit et au pays du soleil souterrain vous risquez fort de perdre la notion du temps. Les titres s’enchaînent sans que l’on ait l’impression d’entendre le même morceau,certains pourraient en prendre de la graine…

« Raise the Alarm » est donc un premier album gorgé de tubes tous plus entraînants les uns que les autres, joués par un groupe qui n’a d’autre prétention que de divertir son auditoire et faire rimer Leeds avec balnéaire. Pour le soleil c’est réussi, pour la mer il y a encore du boulot…