Avec l’arrivée d’Obama au pouvoir, la principale source d’inspiration des Thermals, l’administration Bush sur le précédent "The Body, The Blood, The Machine", semblait avoir disparu corps et âmes. Que nenni ! Si le trio de Portland, qui a encore changé de batteur entre deux albums, a rangé au placard son costume d’évangéliste punk, il n’en reste […]

Avec l’arrivée d’Obama au pouvoir, la principale source d’inspiration des Thermals, l’administration Bush sur le précédent "The Body, The Blood, The Machine", semblait avoir disparu corps et âmes. Que nenni ! Si le trio de Portland, qui a encore changé de batteur entre deux albums, a rangé au placard son costume d’évangéliste punk, il n’en reste pas moins efficace dans son rôle de poil à gratter d’une scène indé de plus en plus sage.

Ne vous fiez pas aux textes plutôt sombres de ce nouvel album, centrés autour de la maladie (We Were Sick) et de la mort (When I Died), la bande à Hutch Harris ne s’est pas subitement transformée en un cortège de croque-morts, en témoigne l’excellent single qui donne son titre à l’album (Now We Can See), petit bijou de power-pop US. S’il est vrai que les Thermals ont un peu rentré les griffes depuis deux albums par rapport à leurs débuts, leurs mélodies n’en conservent pas moins un côté punk anachronique mais fort sympathique.

Reposant toujours sur les riffs de Hutch Harris et la ligne de basse agressive de Kathy Foster, les morceaux des Thermals doivent également beaucoup au chant de Harris, aussi à l’aise dans son registre punk « classique » (When We Were Alive) que dans celui plus pop d’un At The Bottom of the Sea. Moins glamour et populaire que ses collègues de Weezer et Nada Surf, The Thermals n’en est pas moins pour autant le groupe de power pop-punk US le plus intéressant à l’heure actuelle. Leur nouveau label, Kill Rock Stars, doit se frotter les mains d’avoir chipé le trio des mains du voisin Sub Pop. Nous, en tout cas, on se régale.

• Publication 404 vues23 août 2009
• Tags The ThermalsKill Rock Stars
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