Quatre années, c’est le temps nécessaire au duo électro-pop de Salford pour donner naissance à ce deuxième album après le succès, voire la gloire, de « We Started Nothing » en 2008. Et c’est probablement ce même succès inattendu qui est la cause de cette longue période de gestation pendant laquelle les Anglais ont continué de fouler […]
Quatre années, c’est le temps nécessaire au duo électro-pop de Salford pour donner naissance à ce deuxième album après le succès, voire la gloire, de « We Started Nothing » en 2008.
Et c’est probablement ce même succès inattendu qui est la cause de cette longue période de gestation pendant laquelle les Anglais ont continué de fouler la scène pour ne pas perdre le contact avec le public et tenter de déterminer ses attentes.
Dès la première écoute, on se rend compte que « Sounds From Nowheresville » n’est pas une pâle copie de son prédecesseur mais qu’il peut apporter un vent de fraîcheur sans, non plus, compter de ‘hits’ majeurs. L’album comporte dix titres et, malheureusement, presqu’autant de styles différents. Dès lors, il est difficilement imaginable de l’écouter d’une traite.
Silence, titre du premier morceau, qui au contraire de ce qu’il implique rassemble une multitude de samples laissant traverser discrètement la voix de Katie White tout long de ces trois minutes trois quarts. S’en suit le très funky Hit Me Down Sonny qui déboule furieusement sur le single annonciateur et révélateur d’une énergie jamais perdue, Hang It Up et ses riffs de guitare entêtants sur fond de chant rap. Give It Back cède enfin la parole à Jules De Martino pour le titre assurément le plus rock de l’album.
A partir de Guggenheim, on n’arrive guère à accrocher à des morceaux aux relents parfois reggae, parfois saturé d’électro. A bien y réfléchir, on se dit que l’enregistrement a été trop long et trop diversément influencé des pays traversés (Allemagne-France-Espagne). Les disparités entre morceaux rendent ce deuxième essai nettement moins attractif et cohérent que le premier effort du duo.
Au final, on espère que, sur scène, les Ting Tings sauront faire taire ces remarques quelques peu négatives. Sans quoi, la pochette pourrait être révélatrice et signer l’arrêt de mort du duo, alors trop vite enterré.
- Publication 625 vues3 mars 2012
- Tags The Ting TingsColumbia
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