Il est de bon ton de dénigrer les groupes qui n’ont d’autres prétentions que de vous procurer du plaisir, qui n’ont pas de messages à faire passer si ce n’est « dansez jusqu’à l’épuisement ». Cela fût le cas l’an passé avec l’électro-pop hédoniste et tubesque de Passion Pit, c’est de nouveau le cas cette année avec […]

Il est de bon ton de dénigrer les groupes qui n’ont d’autres prétentions que de vous procurer du plaisir, qui n’ont pas de messages à faire passer si ce n’est « dansez jusqu’à l’épuisement ». Cela fût le cas l’an passé avec l’électro-pop hédoniste et tubesque de Passion Pit, c’est de nouveau le cas cette année avec les Irlandais de Two Door Cinema Club et leur premier album "Tourist History".

Comme pour Passion Pit, l’histoire de Two Door Cinema Club a pourtant commencé comme un conte de fée grâce à un excellent buzz sur la toile entretenu par leur remplacement au pied levé de La Roux au dernier festival des Inrocks. Une performance de haut-vol qui avait suscité l’engouement et l’impatience autour de l’album de ce trio juvénile que d’aucuns comparaient déjà à Foals, Phoenix ou Bloc Party. Malgré une signature sur un label hype (Kitsuné), le buzz a semble-t-il pris du plomb dans l’aile avec la sortie de "Tourist History" et la toile de brûler ce qu’elle a auparavant encensé. On n’est plus à un paradoxe près.

On reproche dans les grandes largeurs à cet album son manque d’ambition, son côté trop immédiat, comme si la musique devait forcément être cérébrale. A force de vouloir intellectualiser la musique, on en oublie l’une de ses vocations premières : nous faire danser. Sur ce point là au moins, les TDCC font l’unanimité avec leur mélange de synthés et de guitares sur des titres tels que I Can Talk ; What You Know ; Do You Want It All ou encore Undercover Martyn. C’est bien simple on pourrait citer les 10 titres de l’album comme autant de tubes potentiels prompts à faire se déhancher les corps. Trop peu pour certains, suffisant pour d’autres, voilà bien tout le paradoxe autour de la musique de Two Door Cinema Club qui enfonce peut-être des portes ouvertes mais le fait avec suffisamment de brio pour qu’on se jette à corps perdus dans la danse effrénée qu’elle suscite.

• Publication 345 vues25 avril 2010
• Tags Two Door Cinema ClubKitsuné
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