En s'entourant de Charles de Schutter, Vegas s'est tourné vers un pop-rock très travaillé, moins brut, sans pour autant décevoir...
En s’entourant de Charles de Schutter, Vegas s’est tourné vers un pop-rock très travaillé, moins brut, sans pour autant décevoir… Pourtant, à la première écoute de ces treize nouveaux morceaux, la peur est grande, on a l’impression de ré-entendre The Killers au sommet de leur popularité, au contraire de leur apogée qui n’a duré que le temps de premier album « Hot-Fuss ». Heureusement, la comparaison entre Vegas et le groupe de Las Vegas a tendance à diminuer lors d’une deuxième écoute, les Belges ayant réussi à continuer leur progression là où les Américains se sont embourbés à vouloir remplir les stades…
D’entrée de jeu, Raise Me Up donne le ton. L’énergie est au rendez-vous, et le rythme est entraînant, voire dansant. Cette première impression, que la musique a été composée pour être diffusée en continu dans les grandes surfaces, s’estompe effectivement au fil des écoutes… On commence alors à pleinement profiter du mélange des riffs de guitare et des sons électros. Le meilleur exemple de cette réussite est I Know, premier single rageur, mais mélodieux. Le reste de l’album est dans la même veine et c’est là un reproche, il manque parfois d’originalité ou plutôt de nuances. On se dit que le timbre de voix d’Alky Stoner devrait être mis en avant différemment… Il envoie de si belles vibrations lorsqu’il distille de la douceur (I Don’t Really Care).
Cité comme un tournant dans la carrière du groupe, « Everything You Know Is Wrong » sera probablement celui de l’envol des Belges pour des contrées un peu plus lointaines que les quatre coins du plat pays.