Walter Schreifels

En écoutant cet album empreint de douceur, à l’image de sa pochette, on a du mal à croire que Walter Schreifels a fait partie de groupes hardcore dans les années 90. C’est pourtant bien le même Walter que l’on pouvait entendre au sein de Gorilla Biscuits, Youth Of Today, CIV ou Quicksand. A croire que les figures de l’alternatif de cette époque ont évolué vers de nouveaux horizons comme ce fut le cas entre autres de Troy Von Balthazar à l’époque leader de Chokebore, ou Mark Lanegan, qui continuent leurs routes respectives dans un univers de songwriting.

Dans le cas de Walter Shreifels ce disque intitulé « Open Letter To The Scene » correspond plus à une parenthèse qu’à une nouvelle orientation artistique. Dans cette aventure personnelle, Walter se la joue conteur folk sur des arrangements rock car l’électricité reste son domaine de prédilection même si il laisse la part belle à la guitare acoustique. De jolies ballades qui confirment un beau grain de voix légèrement cassée. Des mélodies que l’on se surprend à fredonner à la manière de chansons pop comme She Is To Me que l’on aurait pu entendre sur une production de Stereophonics. Le rockeur se prend même au jeu de chanter une histoire d’amour, Shootout, qui se termine mal bien entendu, hardcore oblige. Même s’il ne restera pas dans les annales du songwriting, c’est un album frais, très printanier, que Walter Schreifels a réalisé dans presque son intégralité. A noter en effet deux reprises, Agnostic Front de Society Suckers et Don’t Gotta Prove It de CIV.

Les fans de Walter Schreifels patienteront donc avec cet opus en attendant le deuxième album de Rivals Schools, sa formation actuelle, dont ils doivent guetter la parution à l’image de la jeune fille sur la pochette de « Open Letter To The Scene ».