Warhaus

Retour sur le 3ème album de l'artiste belge.

Si vous êtes à la recherche d’un album essentiel en ce début d’année, penchez-vous sur l’artiste belge Marteen Devoldere. Wahraus est son projet pop en solo. Préférez cet album plutôt que le dernier Arctic Monkeys, son concurrent, qui est loin d’être leur meilleur disque. Marteen Devoldere était l’un des deux chanteurs du groupe indie pop Balthazar, apprécié du public, puis est devenu leader de warhaus où il fait en gros la même musique mais cette fois-ci avec comme argument son chant qui touche au cœur de l’auditeur.

Musicalement c’est assez raffiné, nous sommes dans un univers soft, calme et groove, avec une belle production due à Jasper Maekelberg. C’est fidèle à Ce que proposait déjà Balthazar avec ses deux chanteurs : un son qui respire, avec une prépondérance de la batterie, de la basse et de la voix, qui parle directement à votre oreille. Les autres instruments, le piano et la guitare, se disposent délicatement, avec parfois en plus une trompette ou des violons. Ce n’est jamais énervé, ça swingue et la voix grave de Marteen se pose sur une musique qui ondule et fait chalouper les corps. C’est une sorte de soul froide avec une voix grave, qui prend ses distances avec tout déchainement émotionnel et ne s’énerve jamais. Aucun des dix titres qui composent cet album n’est mauvais, et les plus accrocheurs sont When I Am WIth You avec ses chœurs chaleureux et ses arrangements précieux de cordes, Time Bomb, promu sur les réseaux sociaux, qui est un moment d’émotion. Le cinquième titre, Desire, est le plus catchy, et nous le verrions bien passer en radio.

Il y a également Batteries And Toys, moment de pop évidente qui tranche un peu sur l’ensemble, mais très légèrement seulement. Shadow Play nous interpelle par sa rythmique cassée et sa construction harmonique, il est plus aventureux que le reste. Avec cette voix grave, on pense à de grandes figure comme Léonard Cohen et Tom Waits.