Warpaint

Le troisième opus des Californiennes : à la fois complexe et attirant !

Après s’être dispersées sans s’égarer chacune de leur côté pour donner vie à leur projet parallèle ou ambition personnelle (la plus aboutie étant Right On! de JennyLee), le quatuor féminin basé en Californie s’est retrouvé en studio début 2016. Accompagnées de Jacob Bercovici, qui a déja produit « Exquisite Corpse » (premier EP), les dames ont décidé de revoir leur style et, paraît-il, se sont laissé influencer par Janet Jackson, Björk, voire même Kendrick Lamar…

S’il est vrai que la guitare est quelque peu délaissée au profit des claviers, l’exercice de style nous rappelle The XX… Mais il ne s’agit là que d’une évocation. Le rythme reste toujours très ‘groovy’ et la new-wave n’est jamais très loin. Pourquoi tant de références et de complications dans les compositions ? Simplement parce que ces quatre filles sont compliquées, ni plus ni moins… Et c’est là ce que l’on aime par-dessus tout dans la nature humaine, c’est son perpétuel attrait à surprendre l’autre, ne jamais être comme on l’attend ou l’imagine !
En effet, si Warpaint peut surprendre avec de nouvelles sonorités très pop (New Song, So Good), les dames assurent aussi une certaine continuité (Whiteout). Que dire de Dre pour ne pas se repasser son shoegaze lancinant en boucle… Rien, on le remet en boucle !

Warpaint sort la « tête haute » avec ces onze nouveaux morceaux… et se différencie de ses contemporains grâce à sa faculté d’innovation qui lui permet d’émerger avec une pop atmosphérique à la complexité déconcertante mais accessible. Pour conclure : à l’image de la pochette de « Heads Up », Theresa, Jenny Lee, Emily et Stella nous tournent le dos avec un regard sur l’extérieur que l’on ne perçoit pas (encore) entièrement !