« – Hey David, ma poule ! Faut qu’on gère la prod de l’album aujourd’hui.. – Wai ! fuck! Prod à 2 balles, on a déjà le bon son tout propret qui balance dans la face, te faut quoi de plus ? – Ben tu sais les bricoles, les noms de morceaux, de l’album, la pochette, […]
« – Hey David, ma poule ! Faut qu’on gère la prod de l’album aujourd’hui..
– Wai ! fuck! Prod à 2 balles, on a déjà le bon son tout propret qui balance dans la face, te faut quoi de plus ?
– Ben tu sais les bricoles, les noms de morceaux, de l’album, la pochette, le package, toutes ces merdes..
– Hey on s’en tape des noms! Tu veux quoi comme noms de morceaux ? Lapin ? Poule ? Chaise ? Non tiens, on va les appeler Orange, Rouge, Bleu et Noir les morceaux !.
– Ca marche ! Et Pourpre aussi s’il te plait, j’y tiens !
– Wai Steve. Et Argent, et Rose, tout ça.. ! De toute manière nos morceaux sont tous pareils!!! (rires) »
Ainsi vous a été contée la fabuleuse histoire du choix des morceaux par David Swanson (chant/clavier) et Steve Damstra (basse) -à moins que les deux personnes n’étaient en fait Brad Holland (batterie) et Dave Fridman (producteur -membre de Mercury Rev)- pour la réalisation de Do Rabbits Wonder, LP enregistré en 4 jours dans le studio de Brendan Benson (membre de? Brendan Brenson)
Ah enfin depuis le temps ! Depuis le temps qu’on attendait les Whirlwind Heat ! Depuis le temps qu’on attendait la suite de ces 4 minuscules morceaux de démo dispos en mp3, délirants, déchirants et totalement dévastateurs ! Depuis le temps qu’on vivait sur le souvenir de la prestation live en première partie des White Stripes, lors de la tournée 2001 (début 2003, ils continuent d’ouvrir pour eux, par exemple le 22 mai à l’Olympia, le 27 au Transbordeur de Lyon).
Tant et tant adoré les Whirlwind Heat et ce jeu de scène à tomber, que les White Stripes m’avaient fait mauvaise impression.
Tout ça pour dire qu’il y a de quoi se réjouir de l’arrivée sur les gondoles du premier album de WH. Do Rabbits Wonder? l’album, est un empilage de « chtarbouilles » 100% désordonnées. Vous pouvez jouer l’album en shuffle, vous ne perdez rien au change.
Au rayon « S’inspire de », disons que Whirlwind Heat se rapproche tout simplement la fougue teenage des débuts d’Iggy Pop, un jeu de scène tiré des frasques du même grand Pop, c’est aussi une grosse dose de Make-Up à cause de cette voix fo-folle et déjantée montée sur cadences rock à contre-temps. C’est beaucoup de références et pourtant Whirlwind Heat est trop novateur pour porter des étiquettes dans le dos. La bande vient du milieu de la Sympathy for the Recording Industry de Détroit (Von Bondies, White Stripes, Paybacks, Detroit Cobras, etc.)
Autant le dire tout de suite, c’est 10 fois mieux qu’un autre groupe rock en vogue, c’est de la boule de rock’n’roll en super-concentré, en bien différent, en plus jouissif. La musique de Whirlwind Heat est rien de moins qu’une déstructuration des tempos avec une section batterie primordiale, ce qui est de plus en plus rare, et recouverte d’un débridage totalement furieux, pour lequel les véritables références me font défaut et c’est tant mieux !
L’album r’n’r du moment dirait la phrase conne de fin de chronique? mais pourtant c’est vrai !
- Publication 436 vues4 avril 2003
- Tags Whirlwind HeatThird Man
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