James Stewart est un schizophrène comme les autres. Sa première personnalité est intimiste, torturée et craintive. La seconde est extravertie, torturée et criarde. Les deux ont un point commun à vous mettre sur les genoux : une puissance émotionnelle déchirante. « La Forêt » est la quatrième réalisation de Xiu Xiu. Le groupe a naturellement […]
James Stewart est un schizophrène comme les autres. Sa première personnalité est intimiste, torturée et craintive. La seconde est extravertie, torturée et criarde. Les deux ont un point commun à vous mettre sur les genoux : une puissance émotionnelle déchirante.
« La Forêt » est la quatrième réalisation de Xiu Xiu. Le groupe a naturellement acquis son lot d’expériences et cela s’entend. Les compositions sont plus nuancées et leur structure impeccable, à l’image de Muppet Face. Ce bruitisme qui lui est propre, présent sur la plupart des titres, en deviendrait presque mélodieux. Et la pléiade d’instruments utilisés y est certainement pour quelque chose (harmonium, tuba, mandolin, violoncelle, clarinette, etc…)
La tension est récurrente. La voix apeurée de James Stewart murmure des textes d’un amour défiguré avant d’exploser de frustration sous une tempête sonore. l’ambiance devient vite angoissante et l’on plaint celui qui osera écouter Rose Of Sharon sans allumer sa veilleuse. Gros coup de c?ur pour le vertigineux Bog People, dont la vidéo est incluse en bonus avec le disque.
Ceux qui avaient du mal à digérer la fantaisie parfois trop débordante des débuts de Xiu Xiu peuvent remettre un couvert à table. Lorsqu’un groupe aussi atypique que celui-ci réussit à mêler fougue, fantaisie et maîtrise, comme sur « La Forêt », cela donne un album magnifique.
- Publication 494 vues1 août 2005
- Tags Xiu Xiu5 rue Christine
- Partagez cet article