"> IndieTOProck 2006 : bilan de la rédaction - Indiepoprock

IndieTOProck 2006 : bilan de la rédaction

Aussi copieux qu’un réveillon de Noël, voici le bilan 2006 d’Indiepoprock ! Les traditionnels tops albums en entrée, quelques billets d’humeur des chroniqueurs, et une séance de questions / réponses avec plusieurs artistes en guise de plat de résistance… Et pour terminer en beauté, un déluge d’images (pour tous les goûts ou tous les dégoûts, c’est selon). A votre santé et faîtes-nous part de vos commentaires !

Top de la rédaction

Après une année 2005 qui s’affirme, les mois passant, comme un cru exceptionnel, dresser des conclusions pour la cuvée musicale 2006 s’avère loin d’être évident. Non que l’on ait réellement manqué de choses intéressantes à se mettre entre les oreilles, tant s’en faut, mais on peine à trouver autant de « locomotives », de disques parvenant à s’imposer de façon aussi claire dans l’ensemble des classements qu’en 2005, où Arcade Fire, Bloc Party, Sufjan Stevens et quelques autres avaient phagocyté tous les tops…

01. Belle And Sebastian – The Life Pursuit
02. TV On The Radio – Return To Cookie Mountain
03. The Decemberists – The Crane Wife
04. Cat Power – The Greatest
05. CSS – Cansei De Ser Sexy
06. Grizzly Bear – Yellow House
07. Midlake – The Trials Of Van Occupanther
08. Sonic Youth – Rather Ripped
09. Sean Lennon – Friendly Fire
10. The Strokes – First Impressions Of Earth
11. ¡Forward, Russia! – Give Me A Wall
12. Broken Social Scene – s/t
13. Gnarls Barkley – St Elsewhere
14. Sufjan Stevens – The Avalanche
15. Les Wampas – Rock’n’Roll pt. 9
16. The Isles – Perfumed Lands
17. Shearwater – Palo Santo
18. The Spinto Band – Nice And Nicely Done
19. Hot Chip – The Warning
20. The Pipettes – We Are The Pipettes


Faut-il regretter l’absence de disques aussi fédérateurs, ou au contraire se réjouir d’une année plus éclatée, plus propice à des choix et des coups de coeurs souvent beaucoup plus personnels ? On s’abstiendra d’apporter une réponse tranchée à la question. A ce titre, notre album de l’année représente bien la difficulté de trouver des repères très fiables cette année. Face à la multiplication des nouveautés, peut-être en réaction à certaines vessies qu’on aurait aimé nous voir prendre pour des lanternes, le coeur a parlé et c’est au final Belle And Sebastian, une vieille connaissance, une valeur sûre de l’indie-pop, qui remporte la palme, avec un album beaucoup plus rock et enlevé qu’à l’accoutumée. Derrière, on retrouvera toutes les bonnes surprises de l’année, de la confirmation du talent de TV On The Radio – plébiscité par nos lecteurs – au lumineux retour de Cat Power, en passant par le folk psychédélique de Grizzly Bear, la techno-soul déjantée de Gnarls Barkley ou l’électro-rock de CSS.

Au-delà des classements, la place de plus en plus incontournable d’Internet dans la diffusion et la promotion de la musique a déjà largement été commentée. L’explosion des sites communautaires, type MySpace ou YouTube, est en effet un fait majeur de ces deux dernières années. Elle a pu conduire certains à acclamer une véritable révolution dans la façon d’approcher, de consommer et de diffuser la musique.

Top des lecteurs:

01. TV On The Radio – Return To Cookie Mountain
02. Midlake – The Trials Of Van Occupanther
03. Mogwai – Mr Beast
04. Thom Yorke – The Eraser
05. Dominique A – L’Horizon
06. The Strokes – First Impressions Of Earth
07. Sonic Youth – Rather Ripped
08. Arctic Monkeys – Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not
09. Clap Your Hands Say Yeah – s/t
10. Phoenix – It’s Never Been Like That

C’est vrai, le chineur peut sauter allègrement de découverte en découverte, aux gré de ses déambulations en ligne. Un site comme MySpace s’affirme néanmoins avant tout comme un superbe outil de promotion pour énormément d’artistes mainstream (Jarvis Cocker par exemple). Rappelons aussi que tous les artistes, du folkeux génial isolé au fin fond de l’Allier au plus impardonnable groupe de lycéens spécialisés dans les reprises de Blink 182, peuvent avoir leur page MySpace. Ce n’est pas une critique, c’est le principe même du site ; il n’empêche que la recherche de la pépite enfouie peut parfois rapidement tourner au calvaire auriculaire, et c’est probablement ce qui fait (selon nous) toute la valeur d’espaces peut-être moins libres, plus cadrés éditorialement, mais où un travail de sélection facilite l’approche pour l’auditeur.

C’est bien entendu dans cet esprit qu’Indiepoprock a créé une nouvelle rubrique mensuelle dédiée aux autoproduits, ce qui restera probablement comme un des faits marquants de l’année 2006 pour notre webzine !

Nous vous espérons de plus en plus nombreux à nous lire et à nous soutenir pour continuer dans cette voie ! En tous les cas, nous vous souhaitons une excellente année musicale 2007.

L’année des rédacteurs

L’année des chroniqueurs

Loin des statistiques à la rigueur scientifique, Indiepoprock a laissé carte blanche à ses chroniqueurs pour partager en quelques lignes l’album et les événements qui les ont marqués en 2006. Un panorama éclectique, de Charlotte Gainsbourg au rock Espagnol, en passant par la ménagerie du rock Indé.

Charlotte Gainsbourg – 5 :55

20 ans, dans l’histoire de la pop, c’est une éternité. D’Elvis aux premiers Kraftwerk, de « Ziggy Stardust » à « Dummy ». 20 ans, dans une carrière, c’est une immensité. Dix fois celle des Sex Pistols, la moitié de celle des Stones. Mais 20 ans, pour Charlotte Gainsbourg, ce n’est rien d’autre que la respiration nécessaire entre deux disques. Une longue bouffée d’Air, sous oxygène britannique. Quand des gamins dépassant à peine leurs amplis réinvestissent les studios, quand des rockeurs encore acnéiques bondissent en une du NME, Charlotte, 35 ans et deux fois maman, avance à pas feutrés. Plus actrice que chanteuse, elle apprivoise son nouveau rôle, le craint, l’effleure, l’interroge, puis l’envahit. Et peu importe le résultat, car dominent une fragilité désarmante et une grâce hors du temps.

« MySpace, le pire et le meilleur »

Outre-Atlantique, voilà des lustres que les ados l’ont adoptée. En France, il y a tout juste quelques mois que l’araignée MySpace a tissé sa toile sur les communautés musicales. Rupert Murdoch, l’antipathique empereur des medias mondiaux et acquéreur du site en 2005, est donc en passe de vassaliser le net gaulois. Exhibitionnisme, networking, diversité, voyeurisme, dating, uniformité, MySpace multiplie les fonctions comme les contradictions. L’internaute normalement constitué s’y soucie autant de lui que de son prochain. Reste que pour tout artiste rock indé, il peut s’agir d’une aubaine inespérée, une scène gratuite et illimitée, une carte de visite planétaire, court-circuitant les lois du marketing musical. Aujourd’hui, 66 000 groupes hexagonaux utilisent MySpace. Mais parmi eux, combien accéderont à la notoriété ?

Thomas

Pearl Jam – s/t

Il est des groupes qui marquent et ponctuent nos vies, tels de vieux amis, fidèles et toujours dispos. Pearl Jam fait partie de mes compagnons de route. JeremyBlackCorduroyDo the evolution,EvacuationDissident… autant de repères, de mon adolescence à aujourd’hui. Quel bonheur donc d’apprendre le retour du groupe de Seattle, cette année… Nouveau label, nouveau départ, nouvelle remise en question,  ce n’est certes pas l’album auquel on s’attendait, mais la fraîcheur et l’énergie sont toujours là, autant sur l’album que sur scène lors de leur concert à Bercy. Pearl Jam défend ses idées, survit aux modes, préserve le grunge et continue de s’imposer dans un paysage musical de plus en plus complexe. Beau retour.

« Shine on you crazy diamond »

Ma flamme floydienne réanimée par la reformation de Pink Floyd au Live 8, impossible de manquer le concert de Roger Waters à Magny Cours, le 14 juillet. Sept heures de voiture, à cinq dans une polo non climatisée, fenêtres condamnées, en pleine canicule pour finalement abandonner la voiture et finir à pied. A l’arrivée, l’extase : « Dark Side of the Moon » joué en intégralité par l’ancien bassiste (et la voix) du Floyd, en quadriphonie. Jamais entendu un son aussi pur en live ! Vive émotion lors de l’hommage à Syd Barrett, décédé quelques jours plus tôt. Quelques standards du Floyd complètent ce chef d’œuvre et font briller dans le ciel les étoiles éternelles de la grâce floydienne. Shine on you crazy diamond !

Cédric B.

Architecture in Helsinki – In Case We Die

Architecture In Helsinki, c’est un nom à coucher dehors à l’heure des groupes en The : ce sont des cuivres plutôt que des guitares, ce sont les prairies australiennes plutôt que les trottoirs de Manchester. Architecture in Helsinki c’est Cameron Bird originaire d’une famille de fermiers plutôt que Julian Casablancas, fils du fondateur d’Elite.
C’est le T-shirt 100% coton plutôt que le Perfecto, le bermuda plutôt que le jean slim, les sandales plutôt que les Converses. Architecture in Helsinki, c’est un mélange de sensibilité, de spontanéité et de surréalisme, c’est la couleur plutôt que le noir et blanc, c’est un indéniable talent de songwriting mêlé à un sens aigu du spectacle. Architecture In Helsinki, c’est pour moi la meilleure chose qui soit arrivée au rock en 2006.

« We are your friends …»

L’année 2006 est un grand pas en avant pour la socialisation des amateurs de rock indé. Le Rock et son imagerie sont définitivement redevenus à la mode au point d’être récupérés par à peu près tous les produits consommés par la tranche des 18-35 ans (voiture, prêt-à-porter, hi-fi, shampooings, déodorants etc…). Fini le temps de la ségrégation où personne ne vous invitait aux boums du collège car vous étiez le seul à ne pas écouter Alliance Ethnik. Désormais, votre connaissance encyclopédique des faces B des Stooges n’est (presque) plus un obstacle à votre vie sociale et sentimentale. Vous pouvez désormais sortir au grand jour et même le soir, où le rock a fait un retour fracassant sur les dancefloors. Profitez-en, ça ne va peut-être pas durer… Whoo ! Alright-Yeah…Uh Huh !

No

Redjetson – New General Catalogue

On m’avait pourtant prévenu : « Surtout ne pas écouter Mogwaï après minuit ». Je n’en ai bien sûr fait qu’à ma tête et maintenant les gremlins post-rock pullulent chez moi. De 65 Days of Static à I Like Trains en passant par Redjetson, ces adeptes des guitares saturées et des mélodies alambiquées font régner la mélancolie dans mon baladeur. Le label Bordelais Talitres ne s’y est pas trompé en signant les six Londoniens de Redjetson, auteurs cette année d’un excellent premier album de post-rock chanté « New General Catalogue ». A ne surtout pas écouter après minuit…

« Super furry animals ? »

La planète indie s’apparente de plus en plus à un bestiaire étrange et l’année 2006 a vu l’apparition de nombreux collectifs animaliers : des singes venus de l’arctique ont côtoyé les 3 Ours (Minus, Panda et Grizzly) tandis qu’un groupe de chevaux galopait à côté du nouveau club des jeunes poneys. Pas de quoi perturber les 2 gros chiens, un Cocker et un York, qui se doraient au soleil non loin de là… Jean de la Fontaine peut reposer en paix…

Christophe

El Columpio Asesino – De Mi Sangre A Tus Cuchillas

Les guitares claquent comme aux plus beaux jours des Pixies, la batterie, implacable, marque la mesure d’un rythme métronomique : une assise parfaite pour des chansons désespérées et bouleversantes. Dans un silence et une indifférence impardonnables, El Columpio Asesino a livré un album flamboyant, superbe, essentiel. La hype préfère Arcade Fire ou Clap Your Hands Say Yeah ? Faisons nôtre la phrase de Public Enemy : « Don’t Believe The Hype ».


« Rock & Tapas »

Avec les merveilles de El Columpio Asesino et Delorean en figures de proue, et plusieurs seconds rôles honorables (Camping, Apse … ) l’Espagne s’impose cette année comme le pays central de l’Union Européenne du rock indé. Même la Suède s’en fait l’écho : les suédois de I’m From Barcelona essaient de nous blouser pour faire leurs intéressants…

Tristan

Caetano Veloso –  Cê

Non, ce n’est pas de la bossa-nova, ni de la samba, ni même de la MPB. Ethéré dans ses compositions, délicat dans ses mélodies, sobre dans ses arrangements, sombre dans ses interstices, « Cê » est une sublime démonstration de rock brésilien. On le qualifierait facilement « d’indie », si l’on pouvait oublier un instant la notoriété de son auteur. Caetano Veloso est loin d’être un inconnu. Associé à Gilberto Gil, il fut, dans les années 1960, le chantre du tropicalisme, mouvement musical libertaire et provocateur qui s’attira les foudres de la junte militaire au pouvoir. Exilé à Londres en 1970, Caetano y découvrit le rock anglo-saxon. Une influence qui ne l’a jamais quitté, comme le prouve ce très bel album de rock minimaliste, dans une formule guitare-basse-batterie qui n’a décidément pas pris une ride.

« Quand Philippe Katerine coupe le son… »

Philippe Katerine n’en finit pas de récolter les fruits de son « Robots après tout », paru en octobre 2005. Début 2006, voilà qu’il décline son album en spectacle : « 2008 Vallée », improbable concert-performance chorégraphié par Mathilde Monnier, ambiance pop en sous-pull sur tapis jaune. Dans la foulée, le chanteur-performeur se retrouve nommé au Victoires de la Musique 2006 dans la catégorie Album révélation (sic) de l’année… Révélé, donc, auprès du grand public grâce à son tube «  au Louxor », Katerine a réussi un tour de force : imposer le silence en « coupant le son » sur chacun des nombreux plateaux télé qu’il a arpentés cette année. Philippe Katerine dompte les machines musicales, mais aussi audiovisuelles. Consensuel ou conceptuel, au choix.

Stella

Sun Kil Moon –  Tiny Cities

Certaines pépites apparaissent au mois de décembre, et pour ma part, ce fut le cas l’année dernière avec l’album « Tiny Cities » de Sun Kil Moon. Ce disque de l’ex-songwriter de Red House Painters est souvent lumineux, porté par les arpèges et la magnifique voix mélancolique de Mark Kozelek. Alors certes, c’est un disque de reprises de Modest House, signe que Kozelek a un peu perdu son inspiration, mais je ne me lasse pas de réécouter Exit Does Not ExistTiny Cities Made Of Ashes ou encore le nerveux Convenient Parking.

« J’ai la guitare qui me démange… »

Dans le numéro de Magic paru en décembre, Luz nous présente un concept amusant : l’autoclub, ou comment transformer une soirée chargée de travail en grosse fête pour soi-même. Un plaisir solitaire dont je me permets de décliner le concept avec l’autoconcert. Cette fois il faut avoir une guitare à portée de mains, et quand l’envie s’en fait sentir, jouer très fort ce vieux riff de TV Eye, chanter (mal) comme Frank Black sur Where Is My Mind, manier la basse comme Peter Hook sur Love Will Tear Us Apart … D’ailleurs j’y retourne.

Mathieu

Le nouvel an vu par les artistes

Le Nouvel An vu par les artistes

 
Parce que sans eux il n’y aurait pas l’année des chroniqueurs, parce qu’avant d’être des musiciens ce sont aussi des amoureux de la musique, parce qu’il n’y a pas que le rock dans leur vie, Indiepoprock a décidé de poser quelques questions à des artistes de la scène rock internationale. Des Beatles à Carlos, de David Lynch à TV on the Radio, de Ségolène à Dita von Teese, voici un aperçu du Nouvel An vu par les artistes.

Quel album offrirais-tu à Noël ?   

The Isles (Benjamin Haberland) : « Revolver » des Beatles. Bien que la plupart des gens l’aient déjà. Une copie de rechange !!
Final Fantasy (Owen Pallet) : Bonnie Prince Billy. C’est pratiquement le Père Noël.
Mapple bee : Un coffret de Nick Drake avec tous ses albums, Talk Talk  « Spirit of
eden », n’importe quel album de Serge Gainsbourg …..
Simple as Pop (Steffen Charron) : « Feels » de Animal Collective.
Seafood (David Line) : Blonde Redhead « Misery is a butterfly ».
Shout Out Louds (Ted Malmros) : Beirut « Gulag Orchestra ».

Nine Black Alps : « White Album » des Beatles.
You Say Party! We Say Die! (Stephen O’Shea) : « Not saying/Just saying » par Shout Out  Out Out Out. Des compatriotes canadiens qui font de la musique dansante, electro et catchy ! Ecoutez les !
Amusement Parks On Fire (Michael Feerick) : « Carnavas » de Silversun Pickups ou « It’s never been like that » de Phoenix ou « Alligator » par The National.
Ampop (Kjartan F. Olafsson) : Johann Johannsson  « IBM 1401-A users manual ».
The Young Knives : « Return to Cookie mountain » par TV on the Radio.
Goodbooks : « Remain in light » des Talking Heads. Tout le monde devrait l’avoir.

Que vas-tu faire pour le réveillon du Jour de l’An ? 

The Isles (Benjamin Haberland) : Sans doute une petite soirée entre amis, quelque chose d’intime. New-York est une vraie maison de fous pour la Saint-Sylvestre !
Benni Hemm Hemm : Je n’ai pas de projet. Je n’ai jamais de projet pour le Nouvel An. Je
ne sais pas pourquoi mais c’est dans ces conditions qu’on se retrouve face aux situations les plus drôles et inattendues.
Final Fantasy (Owen Pallet) : Je serai bourré donc pas besoin de plan particulier.

Casiotone (Owen Asworth) : Je vais à la fête de Beth où je boirai 123 whiskies puis rentrerai chez moi à pied.
Les Georges Leningrad (Poney) : Créer des tremblements de terre avec Duchess Says.
Hey Willpower : Le Nouvel An n’est pas la meilleure soirée pour sortir. C’est pour les amateurs. La chose que je préfère faire à Nouvel An c’est jouer, comme ça j’ai pas trop l’impression d’avoir perdu mon temps, mais seulement pour l’argent, parce que le public est trop saoul pour danser.
Bunny Rabbit : Préparer des gâteaux aux framboises saupoudrés d’arc en ciel, les
manger, prier pour ne plus faire de cauchemar, faire l’amour…
Lazy (Julien) : Rien que d’y penser, j’ai déjà une montée d’angoisse…les fêtes sont
toujours pourries et puis je crois que ça angoisse tout le monde en plus cette pression du Nouvel An. J’adorais cette fête quand j’étais gamin, le bêtisier de l’année à la télé, on veillait avec la famille et je pouvais taper un peu de champagne…

Selon toi, quel est l’artiste de l’année 2006 ? 

Benni Hemm Hemm : Mon groupe préféré est Skakkamanage. Leur nouvel album  »Lab
of Love », est fantastique. None Smoker est la meilleure chanson pop que j’ai entendue depuis longtemps.
The Blow (Khaela) : Joanna Newsom. C’est mon héroïne. Elle est tellement jeune et a une vision tellement claire de ce qu’elle veut accomplir.
Grizzly Bear (Chris Bear) : Je dois dire que TV On The Radio ont été particulièrement
impressionnants cet année. Ils ont fait un bel album de pop réellement aventureux et en concert, ils sont incroyables ! Je me sens vraiment honoré d’avoir tourné avec eux cette année et d’avoir pu voir tout le fruit de leur travail devant mes yeux chaque soir.
Double U (Franck) : Celui qu’on n’a pas encore découvert et qu’on écoutera avec attention
dans les futures années…
J. Tillman : Mon artiste de l’année serait Mastadon ou Someone Still Loves You, Boris Yeltsin, cela dépend lequel des deux gagnerait le bras de fer.
The Young Knives : TV On The Radio car ils ont produit un putain d’excellent album.

Ash (Mark Hamilton) : Muse qui a relevé le niveau des performances live tellement haut qu’ils sont devenus les Pink Floyd de la nouvelle génération.
Goodbooks : Je dirais que « The Warning » d’Hot Chip est un des meilleurs albums de cette décennie.
Ampop (Kjartan F. Olafsson) : Sufjan Stevens a récemment joué en live dans une une église ici à Reykjavik et j’ai trouvé ça fabuleux. Pour moi, son groupe et lui sont assurément les artiste de l’année.

Avec qui voudrais-tu passer le Nouvel An ? 

Benni Hemm Hemm : J’aimerais traîner un peu avec Elvis Presley en l’an 1956.
Grizzly Bear (Edward Droste) : Björk !
The Blow (Jona Bechtolt) : Tout de suite, Kurt Cobain.
Final Fantasy (Owen Pallet) : Chopin, ou Gershwin. On mettrait des costumes trois pièces, on boirait des litres de gin et on tomberait ivre mort sous le piano.
Gomm : Certainement pas avec The Film !!!
Les Tit’Nassels (Axel) : Avec Raphaël pour lui couper les cordes vocales.
Carp : Tom Waits. Cela dit, passer un nouvel an avec l’ami Tom, c’est aussi s’enquiller quelques litres de Bourbon et ça c’est contraire à notre religion. On ne boit que de l’Ecossais !

Mapple Bee : J’aimerais beaucoup passer le Nouvel An avec l’artiste de l’époque Tudor, Hans Holbein. Il pouvait peindre des portraits des invités à une fête décadente des années 1920. A cette fête il y aurait Billie Holiday, The White Stripes et une incarnation de The Cure à leur début.
Damien Jurado : J. Tillman.
Amusement Parks On Fire (Michael Feerick) : David Lynch.
Ash (Mark Hamilton) : Peaches, Kurt Cobain et Phil Lynott. Le PCP si tu préfères.
You Say Party! We Say Die! (Stephen O’Shea) : Nos amis de Detroit, Thunderbirds are now !

Qui aimerais-tu embrasser sous le gui ? 

Nine Black Alps : Susanna Hoffs, chanteuse et guitariste des Bangles. Du talent et un look.
Seafood (David Line) : Dita von Teese (stripteaseuse et épouse de Marilyn Manson)
J. Tillman : Alexis Blesdoe de la série Gilmore Girls.
Ampop (Kjartan F. Olafsson) : Dolly Parton.
Amusement Parks On Fire (Michael Feerick) : David Lynch ! Hehe.
The Young Knives : Une prostituée.
Ash (Mark Hamilton) : Jennifer Love Hewitt de la série The Ghost Whisperer, ses seins sont hors de contrôle !

Quelle chanson pour la paix en 2007 ? 

The Isles (Benjamin Haberland) : Question dure! Ce n’est certainement pas cette horrible bouillie Green Day/U2. Je peux citer une vieille chanson? Don’t Stop Thinking About Tomorrowde Fleetwood Mac. Ça me rappelle les années Clinton.
Final Fantasy (Owen Pallet) : Crazy On You de Heart.
Casiotone (Owen Asworth) : C’est vraiment une question stupide.
Gomm : Highway to Hell de AC/DC.
Simple as Pop (Steffen Charron) : Elle est à faire me semble-t-il, qui s’y colle?

Les Georges Leningrad (Poney) : Ass n’ Tits de DJ Assault.
Fingerless : Y’en a des biens de Didier Super
Carp : Ca restera toujours Papayou de Carlos!

Bush ou Ségolène ?

Sexypop : Ségolène sans hésiter !! Sexy et pop !!
Misstrip : Par dépit Ségolène.
Les Tit’Nassels (Sophie) : Ségolène mais sans le serre-tête…
Fingerless : Ni l’un ni l’autre.
Carp : Kate Bush…

You Say Party! We Say Die! (Stephen O’Shea) : Ségolène, à moins que quand vous dites Bush vous ne vouliez parler de cette zone sous le nombril…
Ash (Mark Hamilton) : Ségolène Royal bien sûr. Heureusement la France va montrer la voie à suivre à Hillary Clinton pour 2008.

Chroniqueur
IndieTOProck 2006 : bilan de la rédaction