">
Vendredi 29 janvier la scène de la Maison de la Poésie s’ouvrait à la formation Deleyaman et à Fanny Ardant, pour un concert-lecture. Compte tenu des circonstances, c’est par le biais d’internet que cette sublime prestation a pu se dérouler, et s’offrir à tous.
Une heure hypnotique, profonde, et forcément viscéralement poétique, durant laquelle la voix merveilleuse de Fanny Ardant a pu se mêler aux compositions et arrangements du groupe franco-américain. Texte lu de Stig Dagerman, et chansons cultes de Deleyaman ont formé l’espace de ce moment magique et bouleversant une entité artistique cohérente et fascinante.
Toute la puissance littéraire de Deleyaman, au carrefour de tant de frontières géographiques et intimes, a rayonné et porté à la fois des titres renversants – d’Exil à Murdered Days – et la présence transcendante de Fanny Ardant.
Une heure qui confirme, si cela était nécessaire, les liens qui unissent musique et poésie, et l’incroyable charisme d’une comédienne mythique et d’un groupe plus que jamais essentiel. Un groupe qui brise tant de murs, notamment entre folk, post-rock et instruments antédiluviens. Comme si le chant des mondes anciens éclairait notre modernité si destructrice parfois.