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Le set démarre avec le sublime Wars, longue envolée planante à couper le souffle, avec ses mélodies atmosphériques et les voix envoutantes de Lionel et Antoine. Le titre, comme tous ceux qui vont suivre, témoigne d’une parfaite harmonie et complicité dans le groupe. Les arrangements sont parfaits, le son maitrisé, l’ambiance envoutante… En fond de scène, la pochette du dernier album, marquée par des étoiles scintillantes, donne de la profondeur à la scène et habille parfaitement les titres.
Si la mélancolie flotte parfois (Not dead , l’acoustique Plan your escape), les Girls savent rapidement électriser le public avec leurs titres percutants (Birthday Call, Grasshooper ). Les rappels s’achèvent par l’apocalyptique Flavor qui laisse le public sans voix, terrassé…
Les Girls in Hawaii sont sur les scènes de France dans les mois à venir… A voir sans hésitation !
Cédric B
Les revoici 10 ans plus tard, forts de trois albums et d’une tournée mondiale (la Chine! quand même!) pour notre plus grand plaisir. Evidemment on pourrait évoquer le drame humain qui a failli leur être fatal mais qui a miraculeusement engendré la génèse d’« Everest », où comment l’insurmontable fait ressortir le meilleur de soi en repoussant les limites que l’on croyait infranchissables. Mais point de pathos ici, juste la joie d’être sur scène pour partager une soirée avec un public fidèle et bien présent au rendez-vous.
Pour nous faire patienter, V.O un groupe belge dont le chanteur n’est autre que le nouveau batteur des Girls, nous propose des jolies mélodies et des harmonies vocales. Le chant rappelle celui d’Andy Yorke mais c’est avant tout une mise en bouche pour ce qui nous attend.
A 21h30 précises, comme annoncé, l’obscurité se fait et les Girls in Hawaii font leur entrée sous un tonnerre d’applaudissements. La set list est identique à deux exceptions près à celle de leur concert donné à l’AB deux semaines plus tôt, prestation d’ailleurs visible sur sur Internet (Ah, les joies du streaming).
C’est donc avec Wars qu’ils débutent. La voix de Lio est magnifiée sur ce titre, beaucoup plus assurée qu’à ses débuts. Le rythme de la chanson, ralenti par rapport à la version de l’album, apporte une solennité impressionnante qui ne laisse pas la salle indifférente. Les Belges sont souriants, visiblement touchés par cet accueil des plus chaleureux et enchaînent avec leur single Not Dead, véritable bijou pop. Tout y est : mélodie entraînante, refrain suffisamment répétitif pour être retenu et repris facilement, ruptures de rythme et une fin inattendue.
Le groupe enchaîne ensuite des titres de ses trois albums, en près de deux heures de concert. C’est avec une joie non dissimulée que nous redécouvrons Casper, Organeum et The Fog dans des versions moins fiévreuses qu’à l’accoutumée. Sur Time to forgive the winter, les guitares sont de sortie. Les musiciens viennent sur le bord de la scène, au plus près du public. A plusieurs reprises, Brice et François incitent les spectateurs à taper dans les mains, l’ambiance monte d’un ton. Comme le dira Antoine, le public est chaud ! Bien sûr, la part belle est faite aux nouveaux titres et on ne peut s’empêcher de se dire qu’en concert, ces morceaux sonnent incroyablement bien et prennent une autre dimension. C’est notamment le cas de Switzerland, Mallory’s Height et l’incontournable Misses. On remarque qu’une nouvelle palette de sons a fait son apparition dans le répertoire des Belges. Alors qu’ils nous avaient habitués à des ambiances intimistes, on a l’occasion d’entendre des passages teintés d’électro ou au détour d’une chanson apparemment calme, de voir déferler des guitares rageuses. Le très beau décor de montagne illuminé de dizaines de petites étoiles clignotantes rend l’ambiance à la fois mystérieuse et féérique. Pendant le premier rappel, on a même droit à un inédit dédicacé à une amie Strasbourgeoise et c’est sur un Flavor endiablé que s’achève cette superbe performance. Alors que la Laiterie vibre, Antoine se lâche, balance le micro et finit debout sur l’ampli avant de bondir dans un dernier élan.
Le concert a tenu toutes ses promesses. La nouvelle composition du groupe fonctionne à merveille et force est de constater qu’ils n’ont rien perdu de leur talent : les quatre membres originels au premier plan, la section rythmique renouvelée couvrant leurs arrières. Lio debout et chantant sur la moitié des chansons, on en avait rêvé, c’est fait et ça valait la peine de se déplacer.
Kim
Crédit photo : Peggy Manceau