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Une poignée de chanceux était conviée en ce dimanche soir de novembre, à s’installer dans le studio 104 de la Maison de la Radio pour assister à la rencontre de deux univers majestueux: celui de la symphonie des mots choisis d’Hubert Félix Thiéfaine, à celle des cordes et cuivres de l’Orchestre National de France.
Pendant une trop courte heure de concert, Thiéfaine a réinterprété 11 de ses titres, parmi quelques morceaux de son dernier album, avec l’appui d’un orchestre de 35 musiciens. Ce genre d’exercice, s’il est particulièrement délicieux à écouter, ne laisse pas de place à la médiocrité. Et loin d’être médiocre, ce moment de live fut tout simplement magique.
Thiéfaine c’est la densité poétique des textes mais c’est aussi les émotions contrastées du rock. Pour l’occasion certains riffs ont été remplacés par une levée de violons, les guitares torturées ont eu loisir de s’exprimer pour l’occasion réchauffées de cuivres. Les musiciens se répondent, élèvent l’ensemble, et offrent à l’auditeur des instants de beauté pure. Nous pourrions dérouler la set list pour qualifier chaque titre d’un adjectif élogieux, mais ce serait vain. L’ensemble est d’une évidence sur scène, presque une épiphanie.
La présentatrice introduisait le concert comme une lithurgie ce qui peut paraître prétentieux devient réaliste au bout de quelques minutes. L’émotion est palpable, la chair de poule affleure les épidermes et les sourires se greffent sur les visages. Sourire qui revient à la réécoute de l’émission, disponible en podcast sur le site de France Inter.