">
Soirée « mélancolie douce » au programme ce vendredi soir.
Pour la sortie officielle du nouvel album de Lesneu, la Carène lui a proposé de faire sa « release party » le jour même. Le public pouvant alors découvrir, en live, les nouvelles compositions.
Dear March a l’honneur d’ouvrir la soirée. Le trio propose une musique classieuse et éthérée. La voix du chanteur (ainsi que ses effets) colle parfaitement à ce ton minimaliste. Avec ses mélodies brumeuses et ses rythmiques électroniques délicates, c’est une très convaincante entame de soirée.
C’est maintenant au tour de Lesneu de se produire. Force est de constater que le public est acquis à sa cause. C’est peu de le dire ! La petite salle de la Carène est pleine à craquer et le fan club du chanteur semble avoir fait le déplacement. En nombre. On peut lire sur les lèvres de certains les paroles du nouvel opus, sorti le matin même.
En guise de release party, les spectateurs présents auront d’ailleurs plutôt droit à un best of. Les compos des précédents EP et album se mêlent aux chansons toutes fraîches de « Ce Qui Ne Vient Jamais Vraiment ». Sans renouveler totalement son style ou faire sa révolution, Lesneu arrive toujours à surprendre avec de belles accroches. Ses morceaux restent en tête. Longtemps. Et comme il sait exactement mettre en forme ses compositions, certains moments deviennent simplement magiques. Tantôt très rock, tantôt très pop, Lesneu sait varier les approches et va calmer le jeu à certains moments, alors qu’il va le muscler généreusement sur d’autres. Toujours en contrastes.
Et ce qui étonne le plus avec Lesneu, au-delà de son double langage, c’est l’apparente opposition entre la musique et le personnage. Si ses compositions sont toujours sur le fil du rasoir entre bonheur et tristesse (sic), lui ne se prive pas pour rigoler, lancer des vannes, des débuts de blagues… La communion avec le public se fait naturellement et il parait y prendre un malin plaisir. Et finalement, c’est ce qui reste comme image. Deux entités, l’une sur scène et l’autre devant, contentes d’être là. Tout simplement sans se demander si on doit choisir entre le clair et l’obscur. Parce que les deux peuvent cohabiter. La preuve.
Crédit photo : Pierre G.