"> Bomb The Bass - Into The Dragon - Indiepoprock

Into The Dragon


Un album de sorti en chez .

Beaucoup de jeunes trentenaires sont probablement, sans même le savoir, des fans de Bomb The Bass. Pour cette génération, la première à avoir grandi au même rythme que le jeu vidéo, Bomb The Bass reste ainsi immortel pour avoir, avec Megablast, donné à Xenon II, l’un des plus mémorables shoot’em-up de l’époque, une bande-son qui […]

Beaucoup de jeunes trentenaires sont probablement, sans même le savoir, des fans de Bomb The Bass. Pour cette génération, la première à avoir grandi au même rythme que le jeu vidéo, Bomb The Bass reste ainsi immortel pour avoir, avec Megablast, donné à Xenon II, l’un des plus mémorables shoot’em-up de l’époque, une bande-son qui en faisait définitivement un jeu à part.

Derrière un patronyme aussi belliqueux qu’énigmatique se cache en fait le DJ anglais Tim Simenon, l’un des précurseurs de l’utilisation extensive de samples dans la musique électronique. Sur son premier album, “Enter The Dragon”, on retrouve bien évidemment l’increvable Megablast. Au rayon des classiques, on ajoute également le grandiose Beat Dis, sorte de jumeau méconnu, matois et rigolard, du Pump Up The Volume de M/A/R/R/S, où l’avalanche de samples et de citations diverses provoque une indéniable euphorie.

Pour les spéléologue de l’électronique anglaise, on trouve aussi et surtout dans le fruit des expérimentations folles de Tim Simenon bon nombre de racines sur lesquelles quelques jeunes pousses devaient plus tard fructifier au-delà de toute imagination. Ainsi les passages les plus soul (Say A Little Prayer) préfigurent-ils nettement les recettes qu’allaient appliquer plus tard les furieux de Massive Attack. De la même façon, certains passages plus appuyés rythmiquement fournissent clairement les bases d’un big beat qui fera par la suite les choux gras des Chemical Brothers ou de Fatboy Slim.

Tim Simenon, sous son propre nom, a réussi à s’imposer au cours des années 90 comme un producteur incontournable, en revanche la discographie de Bomb The Bass est tombé dans un oubli que l’on ne parvient pas vraiment à s’expliquer, à tel point que se procurer “Enter The Dragon” par des moyens légaux relève de la gageure (…). Si tout n’est pas parfait, loin de là, sur cet étrange recueil, l’énergie et l’incroyable inventivité (pas toujours idéalement canalisée) qui s’en dégagent, en font un objet clairement précurseur, un album, au sens propre, séminal. Cela devrait, à tout le moins, justifier une réédition en bonne et due forme.

Chroniqueur

La disco de Bomb The Bass