"> C.W Stoneking - Gon' Boogaloo - Indiepoprock

Gon’ Boogaloo


Un album de sorti en chez .

5

Le vintage par tous les pores

C’est dans le cadre d’une soirée, sortie tout droit de l’esprit d’un organisateur schizophrène, où la bête assurait la première partie de Timber Timbre, que nous avons découvert  C.W Stoneking. Il eut été ardu de trouver plus antinomique  au son ultra produit et moderne que ce petit bonhomme au banjo. Plus qu’une culture vintage, l’Australien semblait avoir fait un bon spatio-temporel de La Nouvelle-Orléans 30’s à nous et avait délivré une prestation marquante, au point de guetter de ses nouvelles.

C.W s’est donc rappelé à nos bons souvenirs avec ce nouvel album, « Gon’ Boogaloo ». Dès les premières notes, les effluves du bayou nous remontent aux narines. Entre les coeurs féminins tout en élégance et une manière de haranguer à la Ray Charles jeune, l’Australien nous compte ses fables. Cet aspect orateur est clairement exacerbé dans les compositions de cet opus, les cordes et peaux utilisées plus comme bruit de fond donnant le rythme au phrasé.

Bien entendu, le monsieur chante, aussi, et d’une voix cassée donne l’impression de se mouvoir dans son monde comme dans un souk Tunisien, il flâne sans autre trajectoire qu’un bruit ou une senteur aguichante. Le bonhomme transmet sans mal cet esprit serein au gré de ces morceaux. Et ces différents éléments nous poussent à saliver à l’idée de leurs projections sur scène, d’autant plus l’ayant déjà vu à l’oeuvre.

Et la transition est toute trouvée pour évoquer ce qui nous paraît négatif sur ce LP. Ne doutant pas du potentiel live de tels morceaux, on aura du mal à se plonger sur la longueur dans leur version studio. En parfait jusqu’au-boutiste, C.W. Stoneking reste campé dans son style, déjà fortement écumé et plus reconnu pour ses vertus scéniques que pour ses albums inoubliables. Inévitablement on va progressivement décrocher par manque d’aspérité des morceaux. On en viendrait presque à oublier que le disque tourne. Par contre quand on réalise que la musique est toujours là on s’y re-attarde avec plaisir, quelques minutes.

En conclusion, « Gon’ Boogaloo » est un album d’ambiance, qui donne le sourire, celui de la zénitude, et bien que manquant de relief, on sait qu’on le ressortira à des occasions opportunes. Un apéro au single malt 16 ans d’âge entre amis constituera un parfait alibi. Mais, bien que n’étant pas complètement emballés par cet album, nous finirons par radoter -tels des petits vieux des années 30: si le monsieur vient défendre son répertoire près de chez vous, le déplacement vous enchantera.

S’il ne devait en rester qu’un titre :  On A Desert Isle.

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Tracklist

  1. i'm not gonna hide
  2. i'm not gonna hide - Speed Up
  3. i'm not gonna hide - Slowed

La disco de C.W Stoneking