Department Of Eagles

Au détour de plusieurs blogs, on lit beaucoup d’articles sur le nouvel album de Department Of Eagles. Voici un rappel des principaux faits : Daniel Rossen, officiant également pour Grizzly Bear, que l’on ne présente plus, et Fred Nicolaus, se rencontrent à la fac et forment un duo. La sortie dans les prochaines semaines de « In Ear Park » fait suite à l’original « The Cold Nose », sorti en 2005 et réédité en 2007. Voilà pour les présentations, abordons maintenant leur musique, qui ravira plusieurs oreilles.

Imaginez que vous êtes à une fête foraine, agrippé au plus beau cheval du carrousel, tout de bois ciré (Teenagers). Folk, pop absurde, électro alambiquée, entre l’extrême maîtrise mélodique d’Arcade Fire et la non structure des Animal Collective (Classical Records), tel est l’endroit où se positionne Department Of Eagles. Avec quelque chose en plus, un son free-jazz, des sifflements, un brin d’arpèges à la Radiohead, quelques refrains très Beatles, un grain de voix proche de celui de Patrick Watson. (Mal)heureusement nous sommes en terre inconnue, ne ressemblant à aucune autre, et les comparaisons n’y changeront rien.

Bien agrippé à votre cheval blanc, qui vous fait tourner au rythme de ses balancements, vos oreilles n’entendent plus le bruit des parents qui hurlent votre prénom à chaque passage devant eux, vos yeux s’ouvrent et voient des paysages psychédéliques, au son de l’intro canon de In Ear Park, la mise en bouche sexy No One Does It Like You, Around The Bay, et l’apogée au piano Herring Bone. Le problème de ce disque réside dans le fait qu’il a chamboulé mes prémices de top 2008. « In Ear Park » est un album incroyablement subtil, aux multiples facettes, musicalement fouillé, composé par deux génies. Largement plus pop/folk que le précédent, il y a fort à parier que cet opus fera des ravages.