"> Lilith Lane - Pilgrim - Indiepoprock

Pilgrim


Un album de sorti en chez .

7

Pélerinage vers les racines sur les traces d'une voix de gourou.

Introduction jazzy, contrebasse en première ligne, voix suave profonde et discrète, la couleur de « Pilgrim » met peu de temps à s’installer. La guitare intervient plus tard avec quelques petites touches ponctuelles, toujours en arrière plan, presque étouffée. Par la suite, bien que cette dernière se fraie une place moins effacée, elle maintiendra ce groove particulier en lui conférant un peu plus de sensualité, de chaleur, dans le sens sexuel du terme.

Adeptes des ambiances savamment aphrodisiaques,  qui vous enfoncent dans une transe molle, comme assommé par la canicule, cet opus de l’australienne ne peut vous échapper. Ces premiers titres auraient parfaitement leur place dans la BO d’un western à la Tarantino, le pistolero sombre subjugué par le magnétisme de la danseuse plantureuse…

Si le Rythm’N’blues n’était pas devenu pour beaucoup le triste R’N’B de la FM, oui nous pourrions présenter ce « Pilgrim » comme un grand pavé dans la mare du style. Une mare en fusion qui nous brûle mais de laquelle nous ne voudrions nous échapper qu’une fois le désir assouvi.

Ponctuellement un titre plus « ballade », Higher Than This, placé en milieu de parcours, intervient en rupture comme pour faire redescendre la pression. Bien que l’utilité du titre semble adéquate, on sera moins emballé par son côté naïf sans grandes aspérités. Le très rock Champagne qui suit ravive instantanément la flamme, de façon différente, avec la saturation de la six cordes qui prend le dessus pour un moment plus violent, toutes proportions gardées.

Par la suite, l’instrumentation va osciller entre rockabilly, blues intimiste et soul rageuse (Voodoo Dream n’aurait pas été renié par les Bellrays), le tout pondéré par le sex-appeal envoûtant de Lilith.

Peut-être que cette description fera poindre la circonspection chez certains lecteurs quant à l’originalité des compositions. Evidemment nous ne sommes pas sur le créneau d’une Bjork ou d’un Thom (Yorke aussi). A côté de cela, « Pilgrim » est loin d’être un album nostalgique ou ostensiblement vintage, et il le doit sûrement grandement à la production qui insuffle ce vent de modernité, en respectant la classe naturelle des morceaux.

Au final, « Pilgrim » s’adresse à tout amoureux de la musique, qui n’oppose pas ouverture à exigence, merci Lilith, diablement musicale…

S’il ne devait en rester qu’un titre : Baby Elephant Print (Gina)

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Tracklist

  1. Sun Set Fire
  2. I Could Get Used to This
  3. I Get Wicked
  4. Baby Elephant Print (Gina)
  5. Higher Than This
  6. Champagne
  7. Can't Get Enough
  8. For You the Non-Believer
  9. Voodoo Dream
  10. Slow Creeper

La disco de Lilith Lane

Pilgrim7
70%

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