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Mardi soir, 30 septembre 2014, les Libertines étaient en concert au Zénith de Paris. C’est un peu par hasard que j’y suis allée, avec un mélange de curiosité et de nostalgie. En réalité je n’avais pas mis la barre très haut (heureusement) mais j’aurais néanmoins aimé être surprise.
Dans la fosse, en attendant le groupe, on réalise à quel point Pete et Carl ont marqué une génération. Certains sont sur le point de s’évanouir, d’autre clament que les Libertines ont « ravagé » leur vie 12 ans plus tôt. Carrément !
Fait rare pour un groupe de cette envergure, donc, les Libertines n’ont pas réussi à remplir le Zénith. Il faut dire que le prix du billet (50 euros) était un peu rédhibitoire. Cependant, le groupe a assuré le show pendant près de deux heures, il faut bien leur accorder cela.
Les Libertines ont eu beau s’appliquer, soyons honnêtes : la magie n’a pas opéré. Etait-ce la médiocrité absolue du son ? « Oui mais bon, c’est le Zénith hein, à quoi tu t’attendais ? » Oui mais non. Car là je parle d’une médiocrité sonore encore pire que d’habitude au Zénith. Etait-ce le fait que Pete ne sache au final pas vraiment chanter ? Ou encore n’ai-je pas ressenti de magie car trop consciente – et gênée – des intentions purement cupides de cette tournée-évènement ? Les deux « Boys In The Band » essaient, par leur jeu scénique, de nous faire croire au retour de la profonde amitié qui les lie, et c’en est parfois presque agaçant.
Certes, certains titres ne sont pas déplaisants. Citons notamment Campaign Of Hate, Can’t Stand Me Now, Music When The Lights Go Out…Ca fonctionne parfois pendant de courts instants mais ceci dit, j’ai souvent la sensation que c’est Carl qui fait tout le boulot. C’est d’ailleurs intéressant de constater comme les rôles se sont inversés : c’est maintenant lui le « pilier », le leader. Pete est un peu mou, et vraiment, sa voix ne va pas bien loin.
Le groupe précise qu’il reviendra avec de nouvelles chansons. Souhaitons donc que la fougue et la spontanéité finissent par revenir elles aussi…