Les musiciens de Los Chicros sont trois ce soir pour un set acoustique joué assis, à la guitare, au mélodica et au clavier, les instruments étant tout simplement posés sur leurs genoux. L’ambiance est du genre potache au coin du feu, entre post 60’s et folk cow-boy. Ils sont deux à chanter et ont la faculté de changer de rôle et d’instruments assez facilement. Quelques titres tirés de leur prochain mini EP « Too cool for school » sont interprétés. Vêtus de chemises à carreaux, Los Chicros sont dans la veine d’un Devendra Banhart, avec des harmonies de chant à deux voix. Après une dizaine de titres, ils nous offrent une reprise de Lee Hazelwood. Puis vient leur dernier morceau, plus rapide et intense, qui évoque une cavalcade de chevaux. Les parisiens sont gentiment acclamés par un public épars et laissent la place à la tête d’affiche.
Tout le groupe de Lisa Papineau se charge d’installer l’appareillage électronique ainsi que la basse et le violoncelle. La belle Lisa vérifie les branchements et les micros et le concert débute. Comme à son habitude, pour se chauffer, elle crie deux ou trois fois à nous percer les tympans et effectue un grand écart (vous avez déjà vu la place qu’il y a à la Guinguette ?) avant de se lancer. Elle nous offre des morceaux issus de son nouvel album, quelques titres de « Big Sir » et deux nouveaux titres intenses et merveilleux. Habitée par le rythme, elle joue également du clavier et lance parfois des samples. Le tout est enveloppé des harmonies du violoncelle (la charmante demoiselle qui en joue les accompagne juste depuis quelques jours). La merveilleuse voix de Lisa se libère au bout de quelques titres et la basse vraiment groove nous entraîne. Après Lisa’s theme, elle tombe la veste, regarde droit devant et nous captive. La violoncelliste revient pour une interprétation magistrale de Call me frenchy. Encore un nouveau titre, une galipette et les musiciens nous font participer pour le dernier morceau, Diamonds and pearls, comptine ou berceuse magnifiquement accompagnée à la guitare et au violoncelle.
Sans aucun rappel, ils nous quittent à regrets, une machine faisant des siennes et refusant de repartir. Cette voix est à retenir ! Le prochain passage de Lisa sur une scène parisienne, le 7 juin 2005 à la Maroquinerie, est à ne manquer sous aucun prétexte.