Artiste inconnu - Ecclesiastes 1.11

Chaud devant, voilà un album qui ferait danser un troupeau d’éléphants de mer sous Prozac ! Sorti en 2005 sous les acclamations de la presse et d’un public abasourdi par cette production décapante, « Ecclesiastes 1.11 » ressort en version collector agrémentée de six titres live. Sous couvert de quelques allusions bibliques, cet album joue […]

Chaud devant, voilà un album qui ferait danser un troupeau d’éléphants de mer sous Prozac !

Sorti en 2005 sous les acclamations de la presse et d’un public abasourdi par cette production décapante, « Ecclesiastes 1.11 » ressort en version collector agrémentée de six titres live. Sous couvert de quelques allusions bibliques, cet album joue avec les références ( There But For The Grace Of God Go I) et les convictions (le texte de Martin Luther King dans Soul City). Second effort de Wraygunn, combo portugais mené par le survolté Paul Furtado (déjà remarqué avec Legendary Tiger Man), « Ecclesiastes 1.11 » est un mélange ingénieux et décoiffant de blues, rock, jazz, gospel, hip-hop et électro, boosté aux amphets et limé à coups d’amplis.

Une section rythmique fortement membrée, des samplers et scratchs qui cotoient les grosses guitares (John Spencer n’est pas loin), des choeurs orgasmiques qui répondent au chant virulent de Furtado, des mélodies taillées comme les montagnes russes, des breaks et des tempos spasmodiques, les compos sont imprévisibles, musclées et entêtantes. Comme si ces douze morceaux ne suffisaient pas, six titres live (dont une reprise de You really got Me) viennent compléter l’album, témoignage en décibels des prestations vitaminées du combo.

Pour les curieux qui chercheraient à comprendre le titre, voici ce que dit verset 1.11, « On ne se souvient pas de ce qui est ancien ; et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard. » Pour faire court, c’est maintenant qu?il faut découvrir les déjantés de Wraygunn. Un album tout simplement hallucinant et jouissif.