Est-ce le retour probable de Kevin Shields aux manettes de son groupe emblématique My Bloody Valentine qui a redonné des ardeurs au shoegazing ? Toujours est-il que le genre, qui connut son heure de gloire dans les années 80/90 avant de retomber dans l’anonymat, connaît actuellement un regain d’intérêt si l’on en juge par le nombre […]

Est-ce le retour probable de Kevin Shields aux manettes de son groupe emblématique My Bloody Valentine qui a redonné des ardeurs au shoegazing ? Toujours est-il que le genre, qui connut son heure de gloire dans les années 80/90 avant de retomber dans l’anonymat, connaît actuellement un regain d’intérêt si l’on en juge par le nombre de rejetons de My Bloody Valentine à voir le jour…et Asobi Seksu fait partie de ceux là.

Groupe américano-japonais basé à New-York, le quatuor signe avec « Citrus » un deuxième album plein de guitares et de voix haut perchées. La chanteuse japonaise Yuki Chikudate alterne chant en anglais et dans sa langue maternelle tandis que James Hanna délivre des flots de reverb derrière sa guitare, les yeux sans doute rivés sur ses chaussures. Avec Thursday, Strawberries ou encore Pink Cloud Tracing Paper, on pense bien évidemment aux murs de guitares de la crème bruitiste des années 90 (My Bloody Valentine, Ride, Slowdive…) mais également à des groupes plus pop comme Lush ou les Cocteau Twins de Liz Fraser avec qui Yuki partage un penchant pour le chant vaporeux et incompréhensible.

Qu’ils soient interprétés en japonais (New Years, Strings ou encore Red Sea) ou bien en anglais, les titres de « Citrus » possèdent le zeste de lyrisme suffisant pour passer du plagiat éhonté à la filiation heureuse. Ces adeptes du libertinage musical (Asobi Seksu signifie « sexe joyeux ») parviendront certainement à redonner du plaisir aux amateurs de shoegazing, quelque peu en manque d’amours distordues depuis un certain « Loveless » en 1991.

• Publication 409 vues7 janvier 2008
• Tags Asobi SeksuOne Little Indian
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