Asobi Seksu

Les adeptes du « sexe joyeux » (traduction de Asobi Seksu) sont de retour. Ceux que l’on avait véritablement découvert avec leur second album, le dénommé "Citrus", ont choisi sur ce nouvel opus de mettre la pédale douce et de ranger le shoegazing au placard. Fini le mur du son gorgé de distorsion qui s’accommodait si bien avec le timbre haut perché de Yuki Chikudate.

A la place, on retrouve cette dream pop vaporeuse déjà aperçue sur "Citrus", qui nous avait fait à l’époque comparer le groupe à Lush et aux Cocteau Twins, deux formations emblématiques de ce mouvement des 90’s. Nappes de synthés réverbérées, chant cristallin et incompréhensible (comme celui de Liz Fraser à l’époque), guitares mordantes, tout y est dès l’introductif Layers. Même si l’on regrette quelque peu les déferlantes shoegaze qui s’abattaient sur nos oreilles, la première partie de "Hush" s’avère plutôt rafraîchissante grâce à des titres comme Familiar Light ou Gliss.

Les choses se compliquent vraiment sur la deuxième partie de l’album, juste après un In the Sky au final ébouriffant. Sur Mehnomae, la pop vaporeuse bascule doucement vers la J-Pop et ce malgré le wall of sound final. Même chose pour Glacially, un ersatz de My Bloody Valentine version nippone, un zeste de "Citrus" me direz-vous, ce à quoi je répondrais par l’affirmative sauf qu’ici ça ne fonctionne pas. Pas plus sur Me & Mary, le titre le plus énervé du lot, ou Blind Little Rain, clôturant un "Hush" mi figue-mi raisin.