Le principe du Humbucking est un peu schizophrène. En effet, il élimine les interférences habituelles de la guitare, ses bruits blancs, juste en les doublant. Deux bobines se rendent ainsi muettes l’une l’autre. Ce qui demeure : le son pur de la corde vibrante. Cet album est pour B. Fleischmann, un hommage à cet appareil […]

Le principe du Humbucking est un peu schizophrène. En effet, il élimine les interférences habituelles de la guitare, ses bruits blancs, juste en les doublant. Deux bobines se rendent ainsi muettes l’une l’autre. Ce qui demeure : le son pur de la corde vibrante.

Cet album est pour B. Fleischmann, un hommage à cet appareil qui a été créé il y a une cinquantaine d’années, soit à peu près en même temps que la pop moderne. Pour la première fois, et un peu dans cet esprit, il a utilisé une guitare électroniquement amplifiée. « The Humbucking Coil » est devenu alors un album beaucoup plus aérien. La machine devenant plus une boîte à sons, génératrice de musique, qu?un stupide disque dur.

Le viennois, qui avait pourtant débuté comme batteur au sein de groupes d’indie et d’émo-rock, s?est découvert une passion pour l’électronique à l’écoute de The Notwist et Console. Ce n’est donc pas très étonnant d’y trouver une approche, une esthétique similaire et une attention particulière portée aux rythmiques.

Sous un visuel montrant des micros de guitare sur fond ivoire, composition qui n’est pas sans rappeler certaines pochettes de jazz des années 60, on retrouve d’ailleurs une clarinette sur Static Grate, Fleischmann développe en douceur ce que l’on avait pu percevoir lors de son précédent opus. Post-rock mélancolique, slowcore électronique, electronica brumeuse, autant d’éléments et un son qui nous séduisent tout particulièrement.

• Publication 420 vues6 avril 2006
• Tags B. FleischmannMorr Music
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