"> Bloc Party - Intimacy - Indiepoprock

Intimacy


Un album de sorti en chez .

La commercialisation de la musique évolue à vitesse grand V. Il y a quelques mois, on se demandait si la sortie surprise, par les artistes eux-mêmes, en téléchargement libre d’un nouvel album deviendrait le nouveau modèle, aujourd’hui on sait que ce n’est pas viable. Reste cependant, dans l’attente d’une sortie CD, la possibilité de créer […]

La commercialisation de la musique évolue à vitesse grand V. Il y a quelques mois, on se demandait si la sortie surprise, par les artistes eux-mêmes, en téléchargement libre d’un nouvel album deviendrait le nouveau modèle, aujourd’hui on sait que ce n’est pas viable. Reste cependant, dans l’attente d’une sortie CD, la possibilité de créer un mini-événement et de focaliser l’attention. Bloc Party en avait bien besoin, suite au semi-échec de " A weekend in the city", pour ne pas retomber parmi le commun des groupes qui ont loupé la marche du second album. Choix pertinent donc. On ne saura non plus trop louer leur choix de s’être vite remis au travail, de ne pas s’être retourné la tête pendant trois ans pour savoir comment rebondir. 

Sur la forme de ce nouvel album lui-même, il faut également reconnaître que les anglais ont tiré quelques leçons du précédent. Ils ont ainsi décidé de ne plus s’attarder sur les morceaux introspectifs et de renouer avec des morceaux courts et incendiaires. Choix là encore à priori raisonnable. A l’écoute de Halo ou de Trojan Horse, il sera aisé de reconnaître que ces pièces ont de véritables qualités fédératrices qui devraient leur permettre de s’inviter sur les ondes. Mais le premier bémol, c’est qu’elles n’offrent rien de nouveau en terme d’écriture ou de dynamique. Ce sont au mieux de bon calques de Banquet ou d’Helicopter, mais on a vite le sentiment que cette formule n’est pas extensible à l’infini. C’est donc sans surprise qu’un sentiment de lassitude s’installe lorsqu’on se surprend à identifier un riff répété à l’envi (One Month Off), le même schéma mélodique (Zephyrius). 

Au niveau de la production, il apparait que le groupe n’a pas souhaité revenir à un son trop simple, mais plutôt choisi de persister dans la volonté de mêler instruments et rythmes électro. Encore une fois, démarche positive, mais le problème, c’est qu’autant un jeu approximatif n’est pas forcément fatal lorsqu’un groupe s’en tient à un schéma guitare, basse, batterie, autant les choses deviennent plus compliquées lorsque le canevas sonore se complexifie. Ici, un morceau comme Mercury manque cruellement de précision, Better Than Heaven emplile des éléments disparates qui finissent par faire virer le morceau à la cacophonie. Il n’est pas question d’enterrer le groupe pour autant, car ils démontrent tout de même une belle pugnacité, une foi en leur étoile et une véritable volonté d’aller de l’avant. Seulement, on en sait aujourd’hui définitivement plus sur leurs limites, et il ne leur sera pas facile de les surmonter.

Rédacteur en chef
  • Pas de concert en France ou Belgique pour le moment

Tracklist

  1. Ares
  2. Mercury
  3. Halo
  4. Biko
  5. Trojan Horse
  6. Signs
  7. One Month Off
  8. Zephyrus
  9. Talons
  10. Better Than Heaven
  11. Ion Square
  12. Letter to My Son
  13. Your Visits Are Getting Shorter
  14. Flux

La disco de Bloc Party