"> Bright Eyes - Cassadaga - Indiepoprock

Cassadaga


Un album de sorti en chez .

Connor Oberst, l’homme derrière Bright Eyes, est certainement une des personnalités les plus déconcertantes du paysage musical : un type qui a à la fois tout pour nous être sympathique (talent d’écriture, production prolifique, aussi à l’aise dans le dépouillement folk que dans un style plus sophistiqué…) et aussi le don pour agacer (des morceaux […]

Connor Oberst, l’homme derrière Bright Eyes, est certainement une des personnalités les plus déconcertantes du paysage musical : un type qui a à la fois tout pour nous être sympathique (talent d’écriture, production prolifique, aussi à l’aise dans le dépouillement folk que dans un style plus sophistiqué…) et aussi le don pour agacer (des morceaux parfois trop cabotins, des concerts à l’arrache plus que décevants).

On ne peut donc que se demander si cet album sera une preuve de plus de son inconstance ou un pas vers une nouvelle étape où le talent prendrait enfin le dessus. Pour tout dire, il sera difficile de trancher. Cet album s’inscrit dans la lignée organique de Bright Eyes, composé de morceaux où dominent des orchestrations acoustiques, mais plus étoffées que sur ses albums précédents. On notera ainsi les lignes de violon dès Clairaudients, ou sur l’excellent Four winds, morceau de néo-country enlevé et à l’écriture incisive emblématique de ce qu’on aime chez Bright Eyes, tout comme I must belong somewhere où le phrasé à la fois compulsif et ludique de Connor Oberst fait merveille, ou encore Middleman. Sur No one would riot for less, le sommet de l’album, on obtient la quintessence de ce qu’il peut offrir en terme d’émotion et de beauté mélodique sur une ballade qui donne la chair de poule grâce à sa construction ascensionnelle et presque tragique.

Il est néanmoins difficile de se montrer complètement enthousiaste, car Bright Eyes ne se débarrasse pas complètement de sa tendance bavarde sur des morceaux qui ne décollent pas vraiment et traînent leur emphase (If the brakeman turns my way). Sur Make a plan to love me, l’intention de faire un morceau élégiaque avec choeurs, violons et clarinettes est manifeste, mais les effets, trop forcés, virent aux grosses ficelles.

En conclusion, il faudra dire une fois de plus qu’on tient là un talent immense qui nous pondra certainement un chef-d’oeuvre un jour. Mais pour celà, il lui faudra se débarrasser de son côté enfant gâté capricieux et bavard, et ce jour n’est pas encore tout à fait arrivé.

Rédacteur en chef
  • Publication 468 vues13 avril 2007
  • Tags Bright EyesAZ
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  • Pas de concert en France ou Belgique pour le moment

Tracklist

  1. Clairaudients (Kill or Be Killed)
  2. Four Winds
  3. If the Brakeman Turns My Way
  4. Hot Knives
  5. Make a Plan to Love Me
  6. Soul Singer in a Session Band
  7. Classic Cars
  8. Middleman
  9. Cleanse Song
  10. No One Would Riot for Less
  11. Coat Check Dream Song
  12. I Must Belong Somewhere
  13. Lime Tree