Certains groupes qui marchent sur les pas de Noir Désir, NTM ou encore Daft Punk, sont une vraie plaie pour le paysage musical français. Sans inspiration, ses suiveurs proposent de nombreuses photocopies sans saveur, récupérées des artistes précités. Parmi ceux là, on compte l’inénarrable Damien Saez, qui s’était fait connaître avec son tube rock Jeune […]
Certains groupes qui marchent sur les pas de Noir Désir, NTM ou encore Daft Punk, sont une vraie plaie pour le paysage musical français. Sans inspiration, ses suiveurs proposent de nombreuses photocopies sans saveur, récupérées des artistes précités. Parmi ceux là, on compte l’inénarrable Damien Saez, qui s’était fait connaître avec son tube rock Jeune Et Con de triste mémoire, écoutable uniquement avec un taux d’alcoolémie élevé . Aujourd’hui Saez est de retour avec "Varsovie – L’Alhambra – Paris", un triple album – rien que çà ! – exclusivement composé dans des tonalités acoustiques.
D’entrée de jeu, Saez nous propose un morceau présomptueux, dont le titre semble évoquer une forme de Raffarinade, Jeunesse Lève toi. Il faut bien reconnaître que Damien Saez sait grattouiller quelques arpèges sur une guitare acoustique, mais l’essentiel des titres est littéralement plombé par un chant catastrophique et des textes gonflants. Une voix nasillarde, geignarde, coincée quelque part entre celles de Francis Lalanne et Raphaël, qui se révèle insupportable au fur et à mesure que l’on avance dans l’écoute de cet album. Des textes plombés d’images nostalgiques, d’appels à la révolution, d’évocations d’une précarité céleste. Cela veut ressembler à du Dylan en français, comme Hugues Auffray, tout en cherchant à courir après Bertrand Cantat, mais au final cela ne ressemble à rien d’autre qu’à quelque chose de passablement ennuyeux. Autant d’éléments rédhibitoires qui nous permettront d’affirmer que cet album est une belle daube emmerdante.
Pour les masochistes qui voudraient aller plus loin, on recommandera On n’a pas la thune, avec son clavier pénible, parodiant involontairement quelques idées de Manu Chao. Puis Putain vous m’aurez plus qui se voudrait être du Noir Désir joué en acoustique, mais se révèle aussi gonflant à écouter que du Guy Béart. On y entend parfois un ukulélé, instrument fort sympathique qui devient progressivement un cliché folk galvaudé et inutile. Un peu comme ce dernier album de Saez, catastrophique de bout en bout qu’on ne conseillera à personne, à part peut être au collègue de bureau agressif qui écoute du Michel Sardou, à gauche dans l’open-space.
Chers lecteurs nous avons uniquement écouté "Paris", dites nous ce que vous pensez du reste !
- Publication 599 vues24 juin 2008
- Tags Damien SaezWagram
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