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The Bright Lights And What I Should Have Learned


Un album de sorti en chez .

Manchester contre Leeds, voilà un duel qui suscita l’engouement au pays de sa gracieuse majesté dans les années 90 avec, dans le rôle de l’infâme traître passé à l’ennemi, notre Eric Cantona national. Sur le plan musical, Manchester emportait également la mise grâce à la vague Madchester (Stone Roses, Happy Mondays…), puis aux frères Gallagher. […]

Manchester contre Leeds, voilà un duel qui suscita l’engouement au pays de sa gracieuse majesté dans les années 90 avec, dans le rôle de l’infâme traître passé à l’ennemi, notre Eric Cantona national. Sur le plan musical, Manchester emportait également la mise grâce à la vague Madchester (Stone Roses, Happy Mondays…), puis aux frères Gallagher.

15 ans plus tard, si l’équipe de foot de Leeds ne fait plus rêver les foules, les Kaiser Chiefs se sont chargés de redonner une crédibilité à la scène locale et c’est désormais Manchester qui lorgne avec envie sur l’active scène musicale voisine (I Like Trains, Forward russia, The Sunshine Underground…sans oublier les vétérans Gang Of Four).

Si le groupe a été créé sur les cendres de Sammy USA, c’est pourtant du côté du Royaume-Uni que se trouvent les influences des membres de Duels. Leur premier album est un condensé de ce qui se faisait de mieux dans les années 70 (Bowie, les Kinks…) et les années brit-pop (Pulp, Suede, Supergrass…) de l’autre côté du Channel. Grâce à quelques singles remarqués, le groupe est signé chez Nude Records et obtient l’aide du producteur James Ford (Test Icicles, Mystery Jets).

Les frères Foulger prouvent d’emblée sur leur premier opus que la famille revêt une place importante chez eux (leur cousine faisant également partie du groupe) avec l’entraînant Brothers & Sisters. Things voit ensuite le groupe passer à un registre plus aérien grâce à la voix de Jon et aux chœurs féminins, appuyés par un synthé au diapason. Ce changement de registre est la marque de fabrique de cet album : on n’y trouvera pas deux morceaux qui se ressemblent, et l’ensemble des titres ne paraît pas former un tout. On a du mal lors des premières écoutes à se dire que l’on écoute un seul groupe et pas une compilation en regroupant plusieurs.

Pourtant, ce qui apparaît comme une faiblesse au départ se révèle après quelques temps comme une des forces de ce groupe. La dualité entre les titres rapides et enjoués (les singles Potential Futures, Animal ou Pressure on You) et les mélodies aériennes (Once in the Night, Taxi Song) fait que l’on apprécie de plus en plus cet opus sur la durée. Les Duels évitent de nous resservir toujours le même morceau, ce qui a trop souvent tendance à caractériser les premières productions actuelles. Jon Foulger et sa bande se paient même le luxe de rendre un hommage, volontaire ou pas, à Bowie et son alter-ego Ziggy Stardust sur les très bons Young Believers et The Slow Build.

"The Bright Lights And What I Should Have Learned" s’en tire donc avec les félicitations du jury en jouant sur l’éclectisme musical et en rendant un hommage pertinent aux icônes britanniques. Manchester continue de regarder Leeds avec envie.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Brothers & Sisters
  2. Things
  3. Potential Futures
  4. The Slow Build
  5. Monsters Are Loose
  6. Animal
  7. What We Did Wrong
  8. Pressure On You
  9. Young Believers
  10. Once In The Night
  11. Taxi Song