Electrelane

Electrelane revient avec ?Axes?, un somptueux troisième album qui approfondit l?exploration des contrées rock rétro-futuriste entamées dans les précédentes productions. Le quatuor de Brigthon, armé d?une nouvelle bassiste, s?est enfermé en studio en décembre 2004 et s?est laissé guider par ses inspirations pour composer ces 13 titres. Bâtis sur les rythmiques précises et répétitives de […]

Bâtis sur les rythmiques précises et répétitives de Ros Murray (la nouvelle basse du groupe) et Emma Gaze (batterie), les morceaux laissent progresser et dériver la guitare de Mia Clarke sur des riffs métalliques entêtants. Les intrusions de Verity Susman avec son saxo, son clavier vintage, sa guitare et sa voix lointaine donnent une dimension surnaturelle aux compositions, une aura exceptionnelle.

Beaucoup moins de chant (essentiellement des vocalises sur quelques morceaux) que dans « The Power Out ». La priorité est ici l?expérimentation, la recherche de nouvelles ambiances quasi-psychédéliques. Inspirées comme jamais, les demoiselles d? Electrelane ont poussé l?exercice au maximum, glissant d?étranges bruitages dans les compos (One, two, three, lots, Business or otherwise, le divin Gone Darker) rappelant les digressions floydiennes de « Atom Heart Mother » (Eight Steps). La construction progressive des chansons passant de mélodies calmes et envoûtantes à des délires incontrôlables est le secret de « Axes ». La tension montée à son comble, les compos explosent sur d?hallucinants déluges à la croisée du punk et du métal (The Partisan).

Produit par le réputé Steve Albini, cet album profite d?arrangements subtilement dosés, mettant en avant des instrumentations magnifiques et des envolées parfaitement contrôlées pour créer des atmosphères apocalyptiques dont on a du mal à s?évader. « Axes » est sans aucun doute le travail le plus abouti d?Electrelane à ce jour.