Voilà un album que je n’aurais voulu pour rien au monde ne pas chroniquer, même trois ans après sa sortie. Un groupe découvert par hasard, le genre de disque que quelqu’un passe en soirée après un voyage à l’étranger? il a acheté ça chez un disquaire indé qui lui a conseillé? Engine Down pratique un […]

Voilà un album que je n’aurais voulu pour rien au monde ne pas chroniquer, même trois ans après sa sortie. Un groupe découvert par hasard, le genre de disque que quelqu’un passe en soirée après un voyage à l’étranger? il a acheté ça chez un disquaire indé qui lui a conseillé?

Engine Down pratique un emo indie qui retrouve sans conteste ses lettres de noblesse. Les Américains développent des morceaux tout en guitares, dont l’intensité monte progressivement pour toucher notre sensibilité à fleur de peau, nous donner le grand frisson. Comme si Chokebore avait décidé d’écrire des morceaux un peu moins monotones et un peu plus mélodieux? tout bêtement d’écrire des chansons.

La voix de Keeley Davis nous touche par sa fragilité et se jette à corps et à c?ur perdus contre ces guitares abrasives. Le ton reste calme, la souffrance ne se crie pas, elle serre l’estomac. Presque un moment de répit lorsque Keeley est rejoint par sa s’ur Maura (chanteuse de Danali),pour un duo sur Close Call, mais c?est pour mieux nous reprendre aux tripes et clore en beauté dans l’esprit d’un Blonde Redhead.

« Demure » recèle une tourmente sous ses airs réservés. Une sincérité du propos qui touche l’auditeur dans sa chair, enchaînant des morceaux sur lesquels il n’y a quasiment rien à reprocher. Une découverte qui ne pourra pas vous laisser insensible !

• Publication 598 vues22 mai 2005
• Tags Engine DownLovitt
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