"> FAUVE≠ - Vieux Frères - Partie 2 - Indiepoprock

Vieux Frères – Partie 2


Un album de sorti en chez .

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Une première partie puis une seconde. Le chapitre Vieux Frêres est désormais bouclé. Lumineux !

Voilà trois semaines que j’ai cette seconde partie entre les mains. Et impossible d’en sortir un quelconque mot. Bien sûr lorsque mes plus proches me questionnent sur cet opus attendu, les mots sont là. Mais une fois devant le papier et son blanc le plus total, impossible. Je ne sais pourquoi. Peut-être parce que le corps a accaparé toutes les palabres possibles, imaginables et envisageables. Mais bon, tentons.

Le « Vieux Frères – Partie 2″ est né. J’ai bien peur qu’il pâtisse de son héritage. Comme tous les petits frères, il lui faudra se défaire de son précédent. Se battre avec son hologramme, son image. Juillet 1998 nous sous-tend qu’il y arrivera sans faille. Les bruits de foules, les verres qui claquent. La voix entrante. La tristesse, les ressentis… Et cette chaleur. On reconnaît ce vieux frère si familier. Puis on se vautre lâchement dans ses bras.

On se voudrait apaisé, on se croirait apaisé. À l’écoute, comme à chaque mesure du corps, les doigts sont mis sur ce qui fait mal, sur ce qui touche. On s’enveloppe de cette chaleur. De cette anti-solitude. On sent les mains, leurs paumes… La pâte Fauve est là. Plus forte que jamais. Et pourtant même s’il y a une récurrence, il y a différence. Un optimisme plus tracé apparaît. Les Hautes Lumières en sont le symbole. Comme nous l’avait promis le groupe, la sortie du tunnel est bien là.

Comme énoncé dans Tallulah, ce nouveau chapitre étincelle. Et l’on voudrait « que ce moment ne s’arrête pas ». Tant les nouveautés apportées niveaux sonorités claquent et percutent. Donnant résonance à cette tristesse et à cet optimisme déjà évoqués. Mais pas seulement. La violence également joue tout son rôle. Cette violence des rapports humains, des échecs et des déceptions. Tout ce qui n’était pas « prévu comme ça », comme craché dans Bermudes ou T.R.W. Cette violence hautement levée par ces mots, ces uppercuts lettrés.

Cette seconde partie pourrait être vue comme décevante tant elle repose sur une recette déjà maniée. Mais c’est en oublier qu’elle n’est qu’une suite et non un nouveau chapitre. Par ce volet, le collectif parachève parfaitement ce cheminement. Ce chemin de croix symbolisé. De la torpeur à la lumière, du doute à la découverte. Le tout par des mots – crus et débités – et un style nouveau. La réussite est totale. Mais désormais, une question se pose. Fauve pourra-t-il de nouveau surprendre ?

Chroniqueur

La disco de FAUVE≠