"> Gorillaz - Demon Days - Indiepoprock

Demon Days


Un album de sorti en chez .

7

Qui, il y a quatre ans, aurait parié sur un second album de Gorillaz ? Ce projet un brin fumeux, piloté dans l’ombre par Damon Albarn et Dan The Automator, porté par les graphismes stylés de Jamie Hewlett, avait tout du coup médiatique juteux et bien orchestré ; un album acceptable, porté essentiellement par quelques […]

Qui, il y a quatre ans, aurait parié sur un second album de Gorillaz ? Ce projet un brin fumeux, piloté dans l’ombre par Damon Albarn et Dan The Automator, porté par les graphismes stylés de Jamie Hewlett, avait tout du coup médiatique juteux et bien orchestré ; un album acceptable, porté essentiellement par quelques singles magistraux, fit passer la pilule en douceur. Mais de là à dire que l’on s’attendait à une suite, il y a un pas que nous ne franchirons qu’avec précaution.

Voici pourtant « Demon Days », second album du groupe le plus virtuel de la planète. Musicalement, l’entrée en matière est plus que réussie : Last Living Souls, entre sa ligne de basse dub, le chant d’Albarn et quelques sonorités de guitare acoustique, offre un télescopage des genres immédiatement convaincant. L’addictif Kids With Guns accroche pour de bon l’oreille de l’auditeur, O Green World se fend d’une ligne de basse sous haute influence Peter Hook, puis Dirty Harry propose une relecture ludique et inspirée des gimmicks synthétiques de The Message de Grandmaster Flash. Feel Good Inc, single énorme, efficace et élégant, vient clore la première partie de l’album en beauté : des passages dansants propulsés vers la stratosphère par une basse imparable, entre lesquels un improbable refrain fait office de pause respiratoire.

Passée cette première mi-temps idyllique, on retrouve hélas les travers qui plombaient déjà le premier disque de Gorillaz : l’inventivité s’affaisse, le cocktail se fait moins effervescent, notamment sur une tentative de blues cybernétique totalement ratée (Every Planet We reach is Dead). Au cours de cette seconde partie de parcours trop longue et plate, seule l’intervention de Shaun Ryder sur l’excellent Dare, autre single potentiel, vient rattraper l’attention de l’auditeur.

Ne boudons pas notre plaisir : au final, « Demon Days », disque plus qu’honnête, convainc sans peine, charme souvent et impressionne parfois. Il marque même un certain progrès par rapport au premier album de Gorillaz. Quel dommage toutefois que l’ami Damon n’ait pas pris soin de mettre son animal au régime : un peu ventripotent, son grand singe écrase tout le monde au concours de grimaces, mais se fait piler à la course d’endurance…

Chroniqueur
  • Publication 830 vues28 juin 2005
  • Tags GorillazEMI
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Tracklist

  1. Intro
  2. Last Living Souls
  3. Kids with Guns
  4. O Green World
  5. Dirty Harry
  6. Feel Good Inc.
  7. El Mañana
  8. Every Planet We Reach Is Dead
  9. November Has Come
  10. All Alone
  11. White Light
  12. DARE
  13. Fire Coming out of the Monkey's Head
  14. Don't Get Lost in Heaven
  15. Demon Days

La disco de Gorillaz

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