"> Gravenhurst - The Western Lands - Indiepoprock

The Western Lands


Un album de sorti en chez .

Etrange parcours que celui de Nick Talbot, tête pensante de Gravenhurst : après avoir démarré par un album de folk qui trouvait une part de son inspiration dans les compositions introspectives de Nick Drake ("Flashlight Seasons"), il prenait une direction plus électrique mais tout aussi torturée ("Fire In Distant Buildings"). En tous les cas Gravenhurst avait […]

Etrange parcours que celui de Nick Talbot, tête pensante de Gravenhurst : après avoir démarré par un album de folk qui trouvait une part de son inspiration dans les compositions introspectives de Nick Drake ("Flashlight Seasons"), il prenait une direction plus électrique mais tout aussi torturée ("Fire In Distant Buildings"). En tous les cas Gravenhurst avait réussi à nous embarquer dans ses ambiances amères, et on ne pouvait qu’être impatient à l’idée de tendre une oreille attentive sur le dernier album du groupe, "The Western Lands".
 
Ceux qui ont eu la chance de voir Gravenhurst en concert ont pu constater que le groupe manie à merveille le principe de la douche écossaise, en alternant des compositions assez calmes et posées, tout en arpèges cristallins, avec des déflagrations sonores dignes des plus grands représentants du shoegazing. Ce principe est ici décliné sur "The Western Lands", notamment avec le superbe She Dances, qui réussit à concilier écriture folk, électricité retenue, distorsion explosive et rythmiques minimalistes (dont la conclusion rappelle celle de Seventeen Seconds de The Cure).
 
Pour autant, il ne faudrait pas passer à côté de la perle de noisy pop qu’est Hollow Men, avec ses nappes de guitares saturés jusqu’à en devenir cotonneuse (rappelant ainsi My Bloody Valentine) et sa rupture bruitiste en milieux de morceau. Et avec Trust et Hourglass, Gravenhurst se rapproche même de l’écriture pleine de noirceur du Velvet Underground. Mais si ces compositions angoissées confirment que Gravenhurst est un des groupes les plus fascinants du moment, il serait dommage de ne pas tenir compte des morceaux plus mélancoliques comme le superbe Saints placé en ouverture, Song Among The Pine, ou encore le magnifique The Collector dont les quelques notes de guitare acoustique et de clavier seront prompts à tirer des larmes à n’importe quel indie-kid.
 
Tour à tour envoûtant, noisy, fulgurant, triste, "The Western Lands" s’affirme comme un des chefs-d’œuvre de cette fin d’année. Et en mélangeant une écriture folk avec la noirceur des guitares distordues, Gravenhurst affirme un peu plus le retour du shoegazing.

Chroniqueur
  • Publication 393 vues9 novembre 2007
  • Tags GravenhurstWarp
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Tracklist

  1. Saints
  2. She Dances
  3. Hollow Men
  4. Song Among The Pine
  5. Trust
  6. The Western Lands
  7. Farewell, Farewell
  8. Hourglass
  9. Grand Union Canal
  10. The Collector