"> Guillemots - Walk The River - Indiepoprock

Walk The River


Un album de sorti en chez .

Un léger rythme de batterie régulière pour introduire Walk The River, ainsi s’ouvre le nouvel album du même nom des Guillemots. Tout bref qu’il soit, symptomatique il sera d’une tonalité ondoyante, celle d’un disque qui va s’avérer être comme une lente pérégrination musicale, qu’on pourrait qualifier de lyrique si cet adjectif n’était pas contredit, qui […]

Un léger rythme de batterie régulière pour introduire Walk The River, ainsi s’ouvre le nouvel album du même nom des Guillemots. Tout bref qu’il soit, symptomatique il sera d’une tonalité ondoyante, celle d’un disque qui va s’avérer être comme une lente pérégrination musicale, qu’on pourrait qualifier de lyrique si cet adjectif n’était pas contredit, qui par une voix toujours aussi chaleureuse, qui par des morceaux volontairement épurés. 

Tout, en effet, est affaire de retenue, même si des titres comme I Don’t Feel Amazing Now, Slow Train, I Must Be A Lover ou Sometimes I Remember Wrong se veulent comme des odes à l’errance ou à l’introspection. Mais retenue ne veut pas pour autant signifier circonspection : les arrangements, tout discrets qu’ils sont, se veulent fouillés et chatoyants un peu comme ces paysages ruraux ("Walk The River" a été enregistré aux fins fonds du Pays de Galles) dans lesquels les choses ne se révèlent qu’après maintes observations. Il faut, en effet, aller au-delà de l’apparente simplicité des rythmes, de la trompeuse linéarité transparaissant dans les compositions pour apprécier une fluidité qui se confond avec des sinuosités orchestrales. Il est nécessaire également de se tremper dans le bucolique Vermillion, confondant par sa mélodie, pour s’imprégner de ce qui sonne comme une doucereuse préhension de la nature et des cieux ; on pourra, enfin et à l’inverse, souligner combien des compositions aussi rugueuses que Tigers voient cette même vindicte instrumentale transfigurée par des vocaux joyeux et enlevés, et des textes célébrateurs d’affranchissement. 

"Walk The River" est un périple, il se clôt sur un emblématique Yesterday Is Dead, comme pour signifier l’extirpation de certaines choses auxquelles les paroles font allusion en filligrane. Fyfe Dangerfield s’écrie à un moment : « The Strom Is Over. » ; on peut, sans exagérer, dire que "Walk The River" a trouvé son point d ‘équilibre entre chansons pop et élaborations dont on pouvait considérer que le premier album des Guillemots rengorgeait un peu trop à foison. S’il était permis, au fond, de donner une image à ce très bel opus, ce serait de personnages qui, comme si de rien n’était, parviennent à effleurer les eaux.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Walk The River
  2. Vermillion
  3. I Don't Feel Amazing Now
  4. Ice Room
  5. Tigers
  6. Inside
  7. I Must Be A Lover
  8. Slow Train
  9. Sometimes I Remember Wrong
  10. The Basket
  11. Dancing In The Devil's Shoes
  12. Yesterday Is Dead
  13. Nothing You Feel Is True - Home Demo

La disco de Guillemots