"> Idiot Glee - Paddywhack - Indiepoprock

Paddywhack


Un album de sorti en chez .

Issu d’un groupe «lo-fi punk», Idiot Glee est avant tout l’émanation de James Friley un pianiste originaire du Kentucky et ayant reçu une formation classique. Se réclamant à la fois de la tradition «crooner» et de «loops» à la Eno ou Arthur Russell, cet éclectisme n’est pourtant pas signe de confusion mais plutôt porteur d’une […]

Issu d’un groupe «lo-fi punk», Idiot Glee est avant tout l’émanation de James Friley un pianiste originaire du Kentucky et ayant reçu une formation classique. Se réclamant à la fois de la tradition «crooner» et de «loops» à la Eno ou Arthur Russell, cet éclectisme n’est pourtant pas signe de confusion mais plutôt porteur d’une tonalité particulière et unique.

 On a, en effet, affaire à des claviers emprunts d’échos comme pour reproduire une amplitude sonique – celle que l’on pouvait retrouver dans les dancings du temps jadis – servant à colmater les espaces que le minimalisme des orchestrations ne pouvait combler. A partir de ce principe et, la plupart du temps, armé juste d’un synthétiseur, de légères couches instrumentales et de rthymiques doo-wop, Friley parvient néanmoins à s’éloigner de cette coloration «rétro» pour nous embarquer dans un univers qui, chronologiquement, verrait Brian Wilson flirter avec Tamla-Motown.

Les compositions sont, pour cela, d’essence pop, parfois, mais rarement, prises sur un mode mineur et mélancolique(Trouble at the Dancehall), souvent hypnotiques ou rebondissantes(Deep Descent, FOE) le tout véhiculant une atmosphère remplie d’une presque allégresse semblable à ces « teenage ballads » des années soixante (Happy Day ou Let’s Get Down Together). L’humeur est ainsi à la rêverie enjouée, à la simplicité des instants (Welcome Back) ou semblable au bruit que produiraient des petites vaguelettes sur une plage comme ce délicieux piano qui palpite de façon indolente sur un All Packed Up imprégné de vocaux au phrasé frivole.

Paddywhack" évoque ces moments de vacances (un peu comme les groupes Summer Camp ou Metronomy à qui on pourrait l’apparenter), il sonne parfois comme un pastiche des influences dont il se réclame mais il sait conclure en beauté avec un In The Sadist’s Garden louvoyant entre le sinistre et le sucré. Démarche de funambule donc, oscillant entre ce vide que crée l’ascétisme de la production et les roboratifs effets sonores que celle-ci pourtant permet.

Chroniqueur

Tracklist

  1. It
  2. Let’s Get Down Together
  3. Don’t Go Out Tonight
  4. All Packed Up
  5. Trouble At The Dancehall
  6. Deep Descent
  7. I Want The Night To Stay
  8. F O E
  9. Don’t Drink The Water
  10. Happy Day
  11. Welcome Back
  12. In The Sadist’s Garden

La disco de Idiot Glee