"> Jacco Gardner - Hypnophobia - Indiepoprock

Hypnophobia


Un album de sorti en chez .

7

2015 marquait le retour, les cheveux longs cette fois-ci, du musicien hollandais Jacco Gardner, orfèvre fou aux mélodies sixties plus vraies que nature. “Hypnophobia” avait effectivement la lourde tâche de faire suite au choc de la découverte, celui dû à la...

2015 marquait le retour, les cheveux longs cette fois-ci, du musicien hollandais Jacco Gardner, orfèvre fou aux mélodies sixties plus vraies que nature. « Hypnophobia » avait effectivement la lourde tâche de faire suite au choc de la découverte, celui dû à la si belle prouesse que représentait « Cabinet Of Curiosities« , aux déambulations baroques remarquables.

Changement de crèmerie pour ce second effort, direction Full Time Hobby, le label londonien qui héberge notamment Timber Timbre. La cour des grands, en quelque sorte. Et la production, déjà soignée sur le précédent disque, frôle ici l’obsession de la perfection mais le grain de génie demeure.

Et, bingo, nous sommes une nouvelle fois soufflés par tant de talent. La vraie prise de risque était celle du premier album, ce pari à contre-courant qu’était celui de revenir aux origines de la pop sixties, « Hypnophobia » en est la confirmation. Le style semble s’être affirmé, épanoui, prompt à s’assumer entièrement et à expérimenter une approche plus moderniste comme sur l’excellent Find Yourself, brillant premier single.

Délesté des chœurs qui enivraient tout le long de « Cabinet Of Curiosities », il demeure sur cet album ce caractère éminemment élégant, propre à la griffe Jacco Gardner. Aux arrangements raffinés se répondent des mélodies délicates, dans une profusion de sonorités datées mais belles, tout simplement. Citons en exemple Outside Forever et All Over. L’ensemble est d’une propreté éclatante et il résulte de ce second volet plus d’érudition que de nostalgie. C’était l’écueil, étape passée avec succès.

« Hypnophobia » fait l’effet d’arriver dans un grenier poussiéreux, un peu sombre et chargé d’une mémoire étrangère. C’est l’impression d’ouvrir le premier contenant à notre portée et d’y découvrir une vraie malle aux trésors, remplie de bribes de témoignages d’une époque révolue. Le sentiment est le même, délectation un peu magique dont il fait bon se nourrir les yeux écarquillés, les sens en alerte.

 

Jacco Gardner @ Café de la Danse – 07 décembre 2015

 

Il fait chaud, chaud, chaud à l’intérieur du Café de la Danse. Il faut dire que Michael Rault et sa bande de moustachus ont déjà bien réchauffé l’atmosphère, parés d’une belle énergie. Du rock classique mais déployé à grand coup de riffs acérés pour un résultat enlevé et bien au-delà de nos espérances en matière de première partie ! Jacco Gardner arrive peu de temps après et, déjà, les motifs projetés sur le mur de brique de la salle se font tordus et flous. On est bien en terre psychédélique, pas de doute ! Au milieu de la scène, il se tient là, concentré et discret. Une présence effacée, comme pour mieux laisser la riche verve de ses compositions s’exprimer, dans un très bel élan de générosité d’une petite heure et demi. Un moment d’intense partage qui aura ravi tout le public du Café de la Danse. Il faut dire qu’avec deux albums, deux réussites, il était difficile de se planter dans le choix des titres joués. Le rappel verra même le retour de toutes les moustaches de la première partie pour une communion des plus chaleureuses. C’était bien joué, dans tous les sens du terme.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Another You
  2. Grey Lanes
  3. Brightly
  4. Find Yourself
  5. Face to Face
  6. Outside Forever
  7. Before The Dawn
  8. Hypnophobia
  9. Make Me See
  10. All Over

La disco de Jacco Gardner

Hypnophobia7
70%