"> Jaromil - The Usual Shit You Tell Someone Who's In Pain - Indiepoprock

The Usual Shit You Tell Someone Who’s In Pain


Un album de sorti en chez .

7

Commencé en solo, étoffé au fil des années, Jaromil redevient un one man band sur ce nouvel EP.

Parler de retour aux sources avec les six titres qui composent « The Usual Shit… » serait inexact car, entre les premiers pas d’Arnaud, l’âme de Jaromil, et aujourd’hui, les années ont passé, et elles ont été bien mises à profit. Si retour il y a, c’est à une ambition de donner corps à des compositions amples, en équilibre entre urgence et climats planants, démarche peut-être en partie guidée par le fait de se retrouver seul, ou du moins plus autonome puisque Hilli Enda et Federico Pellegrini interviennent sur cet EP. Mais comparés aux débuts, ces compositions bénéficient d’une plus grande maîtrise des arrangements et des textures.

Bien sûr, on retrouve des influences qui lorgnent du côté des années ’90, un certain goût pour l’emphase, sans que cela soit un handicap. A peine regrettera-t-on la mélodie un brin paresseuse de Homeless et les guitares un peu pompières qui referment le EP. En revanche, l’ouverture est parfaitement réussie et on retrouve avec plaisir la voix d’Arnaud qui donne tout son souffle à Cockleshell. Real Life lui emboîte le pas, démarre léger, avec des petits synthés qui nous font croire qu’on embarque pour un morceau de poptronique évident avant que le canevas sonore s’épaississe quelque peu, sans pour autant annihiler l’impression initiale.

Deux morceaux se distinguent toutefois nettement sur ce 6 titres, à commencer par Tell Me Mother : une base résolument électro, des percussions chaloupées, une voix en reverb’, de petits accords de piano qui se nichent dans un coin et des guitares mordantes qui accélèrent soudain le tempo sans que rien ne se contrarie jamais, c’est un véritable tour de force. St Pancreas, qui lui succède, tisse une ambiance plus lymphatique, entre brumes alcoolisées et spleen nocturne, mais une fois encore une guitare vient bousculer l’ensemble et distiller un sentiment d’intranquillité salutaire.

Ecriture tout-terrain, accessible mais jamais facile, capacité à assimiler éléments organiques et électroniques, dynamiques toujours ambitieuses, pas de doute, « The Usual Shit… » prouve que Jaromil a encore de belles pages à écrire.

jaromil.bandcamp.com/album/the-usual-sh-t-you-tell-someone-whos-in-pain

Rédacteur en chef
  • Publication 686 vues25 juin 2014
  • Tags Jaromil
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Tracklist

  1. Cockleshell
  2. Real Life
  3. Night Calls
  4. Tell Me Mother
  5. St Pancreas
  6. Homeless

La disco de Jaromil