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Jeanne Cherhal à la Cigale (dvd)


Un album de sorti en chez .

En l’espace de deux albums et demi, Jeanne Cherhal a su imposer une patte, qui la classe désormais comme l’une des valeurs sûres de la chanson française. Interprétant des chansons à l’humour souvent corrosif, c?est sur scène, seule avec son piano et ses tresses, qu’elle s’est faite progressivement un nom. C?est donc bien naturellement qu’on […]

En l’espace de deux albums et demi, Jeanne Cherhal a su imposer une patte, qui la classe désormais comme l’une des valeurs sûres de la chanson française. Interprétant des chansons à l’humour souvent corrosif, c?est sur scène, seule avec son piano et ses tresses, qu’elle s’est faite progressivement un nom. C?est donc bien naturellement qu’on la retrouve sur un premier dvd live.

Celui-ci a été enregistré en novembre 2004, à La Cigale (Paris), dans le cadre de la tournée qui a suivi la sortie de son album « Douze fois par an ». C?est d’ailleurs par cette chanson que débute ce concert, ayant à ses côtés le guitariste/bassiste Eric Löhrer. Emue, car la voici interprétant en tête d’affiche son propre répertoire, alors qu’il y a un an jour pour jour, elle faisait une première partie remarquée pour Thomas Fersen, au même endroit (d’ailleurs proposée en bonus de ce dvd).

On a alors droit à l’essentiel de ce dernier album, des chansons qui ne subissent pas spécialement de changements si ce n’est une certaine épuration de l’ensemble qui se trouve chargé d’une émotion bien plus palpable que sur disque, grâce à l’interprétation de la demoiselle. Une sensibilité qui ne recule jamais devant un brin d’humour, comme lorsqu’elle s’empare d’une basse presque aussi grosse qu’elle pour nous compter en blues les aventures quotidiennes de l’épicier Wong.

Histoires souvent d’amour, qui ne se passent pas toujours très bien Un couple normal, Charles, une nouvelle chanson Quand on est très amoureux, portrait du Petit voisin, de sa petite s’ur en Roller à Auchan (oups !) ou d’un Parfait inconnu. On se laisse prendre par cette dérision du quotidien qui s’habille sur la fin du concert de la trompette d’Ibrahim Maalouf et du violoncelle de Vincent Segal.

Avec ce concert, on se retrouve, comme le public sous le charme et la malice de Jeanne Cherhal, en parfaite complicité et en interactivité permanente. En bonus et étrangement isolés du concert, deux duos avec Jacques Higelin, en parrain spirituel qui nous montre avec son ?il de doux rêveur bienveillant que la petite fille sage est belle? et bien devenue femme.

Chroniqueur