"> Jeniferever - Spring Tides - Indiepoprock

Spring Tides


Un album de sorti en chez .

Pour tout dire, j’ai eu un peu peur à la vue du patronyme à consonance émo de ce groupe suédois (en fait un hommage à une chanson des Smashing Pumpkins). N’allez pas pour autant me traiter d’émo-phobe, il m’arrive d’apprécier à petites doses ce courant aussi bien musical que capillaire. J’ai finalement choisi de faire […]

Pour tout dire, j’ai eu un peu peur à la vue du patronyme à consonance émo de ce groupe suédois (en fait un hommage à une chanson des Smashing Pumpkins). N’allez pas pour autant me traiter d’émo-phobe, il m’arrive d’apprécier à petites doses ce courant aussi bien musical que capillaire. J’ai finalement choisi de faire confiance au talent des gens de Monotreme records, à qui l’on doit notamment cette année le superbe album de Barzin, et de jeter une oreille au deuxième album du quartet d’Uppsala.

S’il n’est pas question d’émo, ce n’est pas non plus de pop (une spécialité suédoise, au même titre que les meubles en kit et les petits pains) dont il est ici question. Non, le crédo de Jeniferever, c’est plutôt le post-rock mais pas celui qui tâche. Les membres Jeniferever pratiquent plutôt une sorte de post-rock que l’on n’ira pas jusqu’à qualifier de tantrique, mais avec lequel on prend en tout cas beaucoup de plaisir. Les Suédois s’appuient sur de longues plages mélodiques, tantôt instrumentales, tantôt chantées par Kristofer Jönson.

Contrairement à bon nombre de formations du genre, Jeniferever ne base pas uniquement sa musique sur le principe de la douche écossaise (passages calmes entrecoupés de déluges de guitares). On retrouve très souvent chez les Suédois un mélange de cordes, de cuivres et de synthés à côté des guitares (Concrete and Glass ; St. Gallen ou le superbe Nangijala), un mélange qui n’est pas sans rappeler par moment le Cure du début des 90’s (époque "Wish"), Kristofer Jönson poussant le mimétisme avec le groupe de Robert Smith jusque dans sa voix (Ox-Eye).

Le seul petit bémol, s’il fallait en trouver un (en plus de leur nom), serait sur la longueur des morceaux et leur nombre. L’album contient en effet 10 titres pour une durée dépassant l’heure et l’on sent poindre sur les 2-3 derniers morceaux un léger sentiment de redite, propre à ce genre musical privilégiant les longues plages et les boucles mélodiques. Un problême de riches en quelque sorte, insignifiant par rapport à toutes les qualités de cet album passé inaperçu cette année.

Chroniqueur

Tracklist

  1. Green Meadow Island
  2. Concrete and Glass
  3. Ox-Eye
  4. St. Gallen
  5. Nangijala
  6. Sparrow Hills
  7. Lives Apart
  8. The Hourglass
  9. Ring Out the Grief
  10. Spring Tides

La disco de Jeniferever