Joan Wasser, alias Joan as police Woman, est une professionnelle dont le curriculum vitae est assez éblouissant . Violoniste , pianiste, guitariste, Joan a collaboré avec, entre autres, Lou Reed, Antony and the Johnsons, Rufus Wainwright ou encore The Scissor Sisters. On se souvient que son premier album " Real Life ", aux accents largement pop, fut particulièrement réussi. […]
Joan Wasser, alias Joan as police Woman, est une professionnelle dont le curriculum vitae est assez éblouissant . Violoniste , pianiste, guitariste, Joan a collaboré avec, entre autres, Lou Reed, Antony and the Johnsons, Rufus Wainwright ou encore The Scissor Sisters. On se souvient que son premier album " Real Life ", aux accents largement pop, fut particulièrement réussi.
Dans " To Survive ", Joan as Police Woman délivre une musique sobre et juste, au sein de laquelle la pop rythmée s’efface quelque peu au profit de ballades feutrées et mélancoliques. Le lyrisme mesuré et noble résonne comme la continuité de certains morceaux de son premier album tel que Real life. L’album prend alors l’allure d’une confidence sensible, parfois mystique (Honor wishes), élégamment menée par la voix sensuelle de Joan Wasser. Cette confidence s’accompagne d’une instrumentation ronde et chaleureuse guidée par le piano, suivie des cuivres et/ou des cordes. A noter, le majestueux To be lonely, dont la structure très similaire à To survive, souligne la recette que l’artiste utilise fréquemment au sein de ses compositions: le piano délivre un phrasé cyclique que survole les mélodies envoûtantes de la voix et des cordes.
To america, duo avec Rufus Wainwright, est le point d’orgue de cette ballade, il se caractérise par son aspect cabaret/musical, surprend et charme par son ton récitatif. Néanmoins, si la pop s’efface quelque peu dans cet album, elle ne disparaît pas totalement, loin de là, ainsi Joan Wasser rythme sa confidence (Holiday, Hard white hall, Furious). Au fil des écoutes, il s’avère vain de tenter de décomposer la musique érudite tant l’ensemble forme un tout harmonieux dans lequel, confiant, on se laisse mollement glisser. Joan Wasser brasse, à son avantage, de nombreuses influences, jazz, blues, soul (To be loved) ou pop.
L’essentiel est que l’album marque l’esprit de l’auditeur par ses fréquents effets de ralenti, notamment dans Start of my heart. Ceci nous suggère que "To survive" est, tout simplement, une douce parenthèse, une pause intime.
- Publication 615 vues8 mars 2009
- Tags Joan as Police WomanPIAS
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