Une histoire raconte que, lorsque Josh Ritter a entendu pour la première fois Johnny Cash et Bob Dylan il a commencé à écrire de la musique avec un luth construit par son père, avant de s’acheter lui-même une guitare. Marié à Dawn Landes, elle aussi musicienne et présente sur ses disques, Ritter est devenu petit […]
Une histoire raconte que, lorsque Josh Ritter a entendu pour la première fois Johnny Cash et Bob Dylan il a commencé à écrire de la musique avec un luth construit par son père, avant de s’acheter lui-même une guitare. Marié à Dawn Landes, elle aussi musicienne et présente sur ses disques, Ritter est devenu petit à petit l’auteur d’une discographie aux mensurations impressionnantes composée de sept albums et sept EP, qui sont tous aussi indispensables les uns que les autres. Ajoutez à cela un talent sidérant qui n’a pour le moment pas pêché par son irrégularité, et vous obtenez un fabricant de mélodies imparables qui donnent à la fois des envies de voyage et d’introspection personnelle. Dès ses premières rotations sur une platine, on est pris d’un sentiment d’apaisement, dans ce saut vers un espace temps sans contour parfait.
Il aura fallu attendre son album « So Runs The World Away » pour que l’on se penche sur Ritter. Après Curtains l’introduction instrumentale aux bruits étranges, qui est finalement un écho au bouleversant See How Man Was Made, la rythmique aux alternances enjouées et mélancoliques de Change Of Time surprend et le charme opère. The Curse avec ses cuivres et son piano ouvrent les portes d’un folk-americana très typé mais qui sait pour autant aller au-delà de la formule de ses pères fondateurs. Sur Folk Bloodbath, la patte Bob Dylan saute aux oreilles alors que Southern Pacifica, Ratting Locks, The Remanent ou Orbital offrent des variations plus musicales de bien des horizons, comme si Ritter avait énormément voyagé. Ce septième album de l’américain d’Idaho (comme le groupe) renferme quelques balades aux émotions fortes comme See How Man Was Made (une perle incontournable), Another New World et Lantern, qui évoquent des morceaux de vies avec des joies et des peines.
Josh Ritter donne parfois l’impression qu’il pourrait combler le vide laissé par Elliott Smith, un vide musical dont nous sommes nombreux à souffrir aujourd’hui encore. On dit que Josh Ritter est l’un des meilleurs songwriter à ce jour, je suis tentée de croire aux « on dit » pour une fois …
- Publication 516 vues22 juin 2010
- Tags Josh RitterPytheas Recordings
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