Les deux dernières années du rock anglais ont été chargées en « révélations » et c’est maintenant l’heure de la confirmation pour de nombreux groupes. Après des premiers albums qui ont connu le succès et qui ont été généralement bien accueillis par la critique, nombreux sont ceux qui se lancent aujourd’hui dans la difficile épreuve du second […]
Les deux dernières années du rock anglais ont été chargées en « révélations » et c’est maintenant l’heure de la confirmation pour de nombreux groupes. Après des premiers albums qui ont connu le succès et qui ont été généralement bien accueillis par la critique, nombreux sont ceux qui se lancent aujourd’hui dans la difficile épreuve du second essai. Bien souvent, deux issues sont possibles : la mise aux oubliettes du groupe aussi rapidement qu’il s’était fait un nom, ou bien la confirmation, synonyme de survie, au moins jusqu’au prochain album.
Aujourd’hui, c’est au tour de Kasabian de rendre sa deuxième copie avec « Empire ». Nos amis critiques anglais ont eux tranché en faveur de la longévité du groupe en donnant majoritairement des bonnes notes à la bande de Leicester. Kasabian serait-il un fayot de la presse britannique ? Prétendant au titre du groupe le plus tête à claque (ce qui expliquerait que Noel Gallagher leur apporte son soutien…), le quatuor n’a pas manqué d’ouvrir sa grande gueule avant la sortie d' »Empire », affirmant ici et là que leur nouvel opus serait grandiose, se permettant même d’ajouter que leur musique est unique et ne ressemble en rien à ce qui existe actuellement. Si on veut bien leur accorder que leur style, cocktail électro-dance-rock-baggy, les distingue du peloton de groupes de rock anglais actuels, on a cependant vu plus original et les influences de leur musique sont assez nombreuses.
La déception se fait sentir dès le premier titre (et premier single), Empire, qui a vraiment du mal à accrocher l’oreille. On est en effet loin de l’efficacité de Club Foot du premier album. La deuxième chanson, Shoot The Runner, laisse espérer un léger mieux grâce à un refrain réussi et un rythme énergique mais on retombe ensuite dans la médiocrité pendant la majeure partie de l’écoute. Seuls By My Side et Sun Rise Light Flies, aux accents très Chemical Brothers, sortent du lot pour sauver du naufrage. Le disque s’achève sur les trompettes de The Doberman, final qui n’est pas sans rappeler celui de City Of Delusion du dernier Muse.
Ces onze titres n’ont donc pas grand chose d’excitant. On peut éprouver un certain intérêt pour ce deuxième disque (notamment si on est un fan du premier) mais force est de constater que rien ne décolle vraiment. Inférieur à son prédécesseur, certainement surestimé lui aussi, « Empire » finira pourtant à coup sûr parmi les meilleurs élèves outre-manche alors qu’il mérite à peine la moyenne. Tout juste suffisant pour échapper aux oubliettes…
- Publication 521 vues4 octobre 2006
- Tags KasabianSony Music
- Partagez cet article