"> Katerine - Robot après tout. - Indiepoprock

Robot après tout.


Un album de sorti en chez .

« Excuse-moi, j’ai éjaculé dans tes cheveux à un moment inadéquat. Je ne croyais pas que ça partirait mais quand tu fais des trucs comme ça, je ne peux pas m?en empêcher. Pourtant j’essayais de penser à autre chose : à une chaise (?), à ma grand-mère (?), à cet homme qui me réclamait de […]

« Excuse-moi, j’ai éjaculé dans tes cheveux à un moment inadéquat. Je ne croyais pas que ça partirait mais quand tu fais des trucs comme ça, je ne peux pas m?en empêcher. Pourtant j’essayais de penser à autre chose : à une chaise (?), à ma grand-mère (?), à cet homme qui me réclamait de l’argent en République Dominicaine et moi qui faisais semblant de ne rien voir et qui dansait en maillot de bain dans la rue parce que j’étais bourré? »

Peu nombreux sont ceux qui peuvent se permettre ce genre de dérives textuelles. Philippe Katerine est de ceux là, doux dingue qui raconte ses anecdotes en chansons, faisant de son quotidien un ensemble de situations improbables, incroyables, déroutantes et pittoresques. Il déclarait d’ailleurs lui-même : « Je fais de ma vie un chef-d’?uvre que l’on visite pour cent francs, tous les deux ou trois ans ».

Le voici dans ce « Robot après tout », partagé entre le monde de la nuit pailletée (100% VIP, Louxor d’adore) et ce train-train (de 19h ?) qui rend parfois fou (Borderline ou Patati Patata !), le tout sur beats très eighties signés par Renaud Letang et l’inévitable Gonzales, donnant à la musique des ambiances qui ne sont pas sans rappeler celles de Goldfrapp, Daft Punk? ou Patrick Juvet.

Le point fort de Katerine reste sans aucun doute la pratique de l’absurde, souvent en dessous de la ceinture, interrompant parfois sa chanson pour faire des apartés comme dans une simple conversation entre amis. Il explique ainsi au canadien le conditionnel passé, première forme, du verbe falloir, dans une extravagante chanson où il se fait poursuivre par Marine Le Pen ( Le 20.04.2005).

Alors qu?on s’agite bien inutilement autour de Didier Super, lequel manie la dérision avec lourdeur et vulgarité, Katerine vient asséner avec la nonchalance qui sied à ce dandy en sous-pull mauve, un nouvel album au surréalisme ?poil à gratter?. Un humour qui en déroutera sûrement certains mais comblera les autres sans aucun doute !

Chroniqueur
  • Publication 431 vues16 novembre 2005
  • Tags KaterineBarclay
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Tracklist

  1. Etres humains
  2. Borderline
  3. Numéros
  4. Le train de 19h
  5. Louxor j'adore
  6. Le 20-04-2005
  7. Titanic
  8. 100% VIP
  9. Patati Patata !
  10. Excuse-moi
  11. Qu'est-ce qu'il a dit
  12. 78-2008
  13. Après moi
  14. 11 Septembre