"> Kelly Lee Owens - Dreamstate - Indiepoprock

Dreamstate


Un album de sorti en chez .

8

Nouvel album et rapprochement avec le dance-floor pour la galloise.

Kelly Lee Owens est apparue dans le paysage il y a maintenant sept ans et a plus précisément percé en 2020 avec son second album, l’excellent « Inner Song » et on la classait jusque-là plutôt dans la cétégorie d’une electro, sinon cérébrale, au minimum introspective et érudite. En soi, cela n’avait rien de singulier, au contraire, elle s’inscrivait dans la lignée de musiciens qui avaient choisi beats et synthés comme moyen d’expression favori sans pour autant qu’ils aient fait leurs premières armes en club comme ça pouvait être le cas au départ aux débuts de l’electro. Pourtant, cette année, on assiste à un mouvement assez étonnant qui voit de plus en plus de musiciens electro renouer avec les racindes club de leur genre, après des années voire plus à avoir assisté au mouvement inverse. Le dernier exemple en date était Jamie XX et son excellent second album résolument plus près du dance-floor et « Dreamstate » prend d’emblée le même chemin.

Dark Angel, qui l’ouvre, est un vrai morceau club emballant, Dreamstate, qui lui emboîte le pas est une vraie bombe trans, puis Love You Got s’appuie sur des beats implacables, tout comme Higher. Alors on en devine déjà certains crier à un virage vers plus de facilité et une approche plus grand public, mais ce serait encore une fois louper l’essentiel. Car si effectivement « Dreamstate » est le disque le plus accessible de Kelly Lee Owens depuis ses débuts, c’est aussi celui où elle met encore plus en avant un atout que ne possèdent pas tous les producteurs d’electro : sa voix. Sur « Inner Song », les morceaux chantés étaient des bijoux de techno pop, au point que quand sa voix n’était pas là, elle nous manquait un peu.

Cette fois, même quand elle est en arrière-plan, elle nous accompagne pour donner encore plus de souffle aux arrangements planants et aériens, comme sur Rise ou Air. « Dreamstate » est aussi un album parfaitement construit sur lequel le rythme globalement enlevé et dansant est ponctué de quelques pauses qui offrent tout loisir à Kelly Lee Owens de trousser de nouvelles ballades célestes portées par une voix largement au-dessus de la moyenne, Ballad (In The End), et Trust And Desire marqueront les esprits. « Dreamstate » est aussi un tour de force pour avoir capté tous les codes d’un esprit club qui, une fois encore peut aider les gens à eux aussi retrouver le chemin des dance-floors, sans avoir laissé de côté les exigences d’écriture. Dans son genre, c’est déjà presque un classique.

Rédacteur en chef

Tracklist

  1. Dark Angel
  2. Dreamstate
  3. Love You Got
  4. Higher
  5. Rise
  6. Ballad (In The End)
  7. Sunshine
  8. Air
  9. Time To
  10. Trust and Desire

La disco de Kelly Lee Owens

Dreamstate8
80%
Inner Song8
80%

Inner Song