Croisé à deux reprises pendant l?année 2003, sans doute pas assez, puisque les Américains de Larvae réapparaissent une dernière fois et pas des moindres, sur un album qui vaut la peine de s?arrêter au moins 45 minutes et 45 secondes. Cet album est une illustration de la « frustration avec la mode, l?image et la […]
Croisé à deux reprises pendant l?année 2003, sans doute pas assez, puisque les Américains de Larvae réapparaissent une dernière fois et pas des moindres, sur un album qui vaut la peine de s?arrêter au moins 45 minutes et 45 secondes.
Cet album est une illustration de la « frustration avec la mode, l?image et la superficialité qui prend le pas sur la substance ». Le tout est réalisé dans la lignée d?un travail à la Scorn pour un album riche, entre dub indus, illbient, electronica et noise.
Les rythmiques sont lourdes, syncopées (?Lowe you? ou ?Crazyeye?) et jouent sur les ruptures voire les fractures, parfois à la limite du breakbeat (?Redline version?). Des nappes de synthés recréent un monde oppressant qui n?est pas sans rappeler celui d?un Aphex Twin. Les basses sombres accentuent l?effet et dessinent un paysage de drum n’bass métallique au groove inquiétant et insistant, danse obscure et Transe-sylvanienne.
Si on ne se méfie pas assez au premier abord de Larvae, on se fera happer par cet univers, comme se repaît le caméléon de l?insecte innocemment posé sur une brindille? La larve a éclôt pour dévoiler un être mutant, à la fois étrange et attrayant, attirant l?innocente qui vient inexorablement se faire dévorer, hypnotisée par les lumières de la mode.
- Publication 313 vues26 janvier 2004
- Tags LarvaeAd Noiseam
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