"> Local Natives - Gorilla Manor - Indiepoprock

Gorilla Manor


Un album de sorti en chez .

7

Ce quintette au curieux pseudonyme nous vient tout droit de Los Angeles. Une fois n’est pas coutume, les geeks sont à l’honneur (statut approuvé et assumé par les membres du groupes). Si la musique leur apparaît tout d’abord comme la seule issue possible face à des banlieues américaines trop étouffantes pour des adolescents rêveurs, ils […]

Ce quintette au curieux pseudonyme nous vient tout droit de Los Angeles. Une fois n’est pas coutume, les geeks sont à l’honneur (statut approuvé et assumé par les membres du groupes). Si la musique leur apparaît tout d’abord comme la seule issue possible face à des banlieues américaines trop étouffantes pour des adolescents rêveurs, ils ne cesseront cependant de peaufiner méticuleusement leurs productions. Pari gagné puisqu’ils sortent enfin leur premier opus sur le label Frenchkiss, à l’automne 2009. Ce dernier s’intitule « Gorilla Manor » en référence à la maison qu’ils partageaient tous ensemble il y a déjà quelques années de cela, à Orange County, en Californie.

Inscrits dans la mouvance indie-rock du moment, des parallèles avec les folkeux de Fleet Foxes n’ont pu être évités. Cependant, ils témoignent d’une originalité assez saisissante et d’une volonté de se placer au-dessus de la masse, de sortir du lot à leur manière. Du coup, celles-ci transparaissent beaucoup et, au premier abord, cet album peut alors paraître difficilement accessible pour tout auditeur n’ayant pas l’habitude d’écouter des productions sortant des sentiers battus. Or cela ne les dessert nullement, bien au contraire.

Multi-instrumentistes, nos cinq californiens nous livrent ici un premier album étonnant. Etonnamment bon, même. Si « Gorilla Manor » mérite bien plusieurs écoutes attentives afin de cerner comme il se doit l’univers onirique des Local Natives, ce n’est que pour mieux en sortir enchanté, bouleversé. Leur son est d’une grande finesse et les Local Natives font preuve d’un sens de la mélodie aigu et envoûtant. En somme, ils savent frapper là où ça fait du bien et nous ne nous en plaindront pas. Cet opus comporte une reprise du Warning Sign des Talking Heads, superbement adaptée au registre avec lequel joue le groupe. L’imagination est mise à l’honneur, comme sur les titres tel que Airplanes ou encore Who Knows Who Cares. Cet album aérien nous fait vibrer, sur fond de puissantes envolées lyriques. Il est également appuyé par une progression bien ficelée alternant ballades, avec le touchant Cards & Quarters, et titres plus catchy comme leur premier single : Sun Hands.

Voilà ce qui s’appelle un groupe très prometteur. D’autant plus que les performances scéniques de cette joyeuse chorale sont à la hauteur de la qualité de leur majestueux « Gorilla Manor ». Ils bénéficient effectivement d’une incroyable présence, d’une douceur magnétique et font preuve d’une captivante créativité. En somme, nous pourrions dire qu’ils ont presque tout pour eux. Pour l’instant, du moins. Reste à voir si leur continuation sera à la hauteur de leurs brillants débuts. A suivre donc…

Chroniqueur
  • Pas de concert en France ou Belgique pour le moment

Tracklist

  1. Wide Eyes
  2. Airplanes
  3. Sun Hands
  4. World News
  5. Shape Shifter
  6. Camera Talk
  7. Cards & Quarters
  8. Warning Sign
  9. Who Knows Who Cares
  10. Cubism Dream
  11. Stranger Things
  12. Sticky Thread

La disco de Local Natives

Hummingbird9
90%
Gorilla Manor7
70%
Gorilla Manor
0%