On ne le dira jamais assez, la seule chance pour un groupe pop-rock français de susciter un tant soit peu d’intérêt réside dans le fait de regarder devant, de ne pas se poser de questions métaphysiques pour savoir s’il faut chanter en français ou non (en l’occurrence eux chantent en anglais), de ne pas se […]
On ne le dira jamais assez, la seule chance pour un groupe pop-rock français de susciter un tant soit peu d’intérêt réside dans le fait de regarder devant, de ne pas se poser de questions métaphysiques pour savoir s’il faut chanter en français ou non (en l’occurrence eux chantent en anglais), de ne pas se chercher de modèles dans notre beau pays (on en fait hélas vite le tour), sans pour autant tenter de singer des groupes venus d’outre-manche, jeu auquel on est systématiquement perdants.
Originaire d’Angers, Lucid Ann a peut-être en la matière bénéficié de l’expérience de glorieux aînés, ou pas ; peu importe. Sur ce premier album "The Fifth Season", on n’a pas toujours l’impression que le groupe sait dans quelle direction partent ses morceaux, le chant peut parfois se montrer un peu juste, mais ce n’est pas grave, tant d’autres avant eux en étant passés par là. Ce qui est plus intéressant est que les guitares sont bien là et bien à leur place, dictent leur loi à cet album et nous font passer un bon moment, dès l’inaugural Virgin Moon jusqu’à Wedding Dress. Toujours tranchantes, jamais emphatiques ni envahissantes,
Le groupe passe aussi avec succès le test des mélodies qui s’incrustent dans l’esprit, notamment avec le bien troussé The Moth, et révèle une vraie implication dans l’écriture sur des morceaux comme Wonder Land ou Lady Autumn. Largement de quoi nous satisfaire et espérer le meilleur du combo sur scène, pour peu qu’on leur donne leur chance.